Le 20 juin, le tribunal de Bakou chargé des crimes graves a rendu son verdict dans l'affaire Abzas Media. Le directeur Ulvi Hasanli, le rédacteur en chef Sevinj Vakifgyzy, le journaliste d'investigation Hafiz Babali et l'économiste de Radio Azadliq Farid Mehralizade ont été condamnés à 9 ans de prison.
Les journalistes Nargiz Absalamova et Elinar Gasimova ont écopé de 8 ans de prison chacun, tandis que Muhammad Kekalov, le directeur adjoint, a été condamné à 7 ans et 6 mois de prison.
Abzas Media s'est fait connaître en enquêtant sur la corruption de hauts fonctionnaires, notamment de la famille du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev. Les journalistes ont notamment découvert que la société qui construit un « village intelligent » à Zangelan appartient au frère d'un assistant présidentiel, comme le rapporte la BBC.
Les arrestations dans l'affaire Abzas Media ont commencé le 20 novembre 2023. En mai 2024, le journaliste de Radio Azadliq Farid Mehralizadeh a été impliqué dans l'affaire, bien qu'Abzas Media ait déclaré qu'il ne travaillait pas pour eux.
Les journalistes accusés ont rejeté ces accusations, qu'ils jugent politiquement motivées et liées à leurs publications anti-corruption.
Les organisations locales et internationales de défense des droits de l'homme ont condamné les poursuites engagées contre les journalistes et exigé leur libération immédiate ainsi que l'abandon de toutes les charges retenues contre eux.
Les militants internationaux des droits de l'homme qualifient les journalistes condamnés de prisonniers politiques et notent que le nombre de ces prisonniers en Azerbaïdjan s'élève à 375. Ces dernières années, les autorités du pays ont expulsé les bureaux de la BBC et de Voice of America et fermé les bureaux d'un certain nombre d'organisations internationales, dont l'ONU et la Croix-Rouge.
Source : Meydan TV
