
Le 18 décembre, l'Agence française de développement (AFD) a inauguré ses bureaux à Erevan, marquant ainsi une étape symbolique dans le renforcement de la coopération franco-arménienne.
Par Zacharie Mauboussin
À cette occasion, Mathieu Vasseur, directeur régional de l'AFD, a tenu à saluer les partenaires arméniens pour « l'esprit de confiance, de dialogue et de coopération étroite » qui caractérise les relations entre la France et l'Arménie.
« Plus qu’un bureau, c’est un marqueur de l’amitié entre la France et l’Arménie », a déclaré Edgar MKRTCHYAN, ministre de l'Économie de la République d'Arménie. Le ministre a également souligné que l'ouverture de ces bureaux permettrait de renforcer davantage la coopération franco-arménienne, tant sur le plan institutionnel qu'économique. Il y a des institutions qui commencent par ouvrir des bureaux avant de travailler, et d'autres, comme l'AFD, qui commencent par ouvrir des bureaux avant de travailler.
Situés en plein centre d'Erevan, dans l'hôtel Plaza, à proximité de l'ambassade de France, ces nouveaux locaux permettront à l'AFD de développer et de consolider son action, déjà prolifique, en Arménie.
Présente depuis 2013, l'Agence a contribué à de nombreux projets pour un montant total de 585 millions d'euros. Le plus notable reste le réservoir de Vedi, qui est à ce jour le plus important projet d'aménagement du territoire depuis la recouvrement de l'indépendance de l'Arménie.
« L'AFD a ainsi engagé 555 millions d'euros de prêts et environ 30 millions d'euros de subventions, dont 23,5 millions délégués par l'Union européenne », précise Mathieu Vasseur, directeur régional de l'AFD.
Le groupe AFD propose également une assistance technique au secteur public et privé arménien. Expertise France accompagne notamment le ministère des Finances dans le développement d'un outil de publication de données financières, tandis que Proparco soutient le secteur privé par le biais de prêts accordés aux TPE et PME arméniennes, ainsi que d'investissements, notamment au sein de la banque ACBA. Au total, plus de 100 millions d'euros ont été engagés dans le secteur privé.
Selon M. Vasseur, « Les prochaines années verront notamment le déploiement, avec le soutien de l’UE, d’un programme d’ampleur pour le renforcement du secteur de l’eau et de l’agriculture : le programme WAIDA. Nous continuerons de nous tenir aux côtés de nos partenaires clés et explorerons les possibilités d'élargir le champ de nos interventions. »
M. Olivier Decottignies, ambassadeur de France en Arménie, l'a rappelé lors de la cérémonie : « La France met ses moyens là où sont ses convictions, et le réservoir de Vedi en est une démonstration particulièrement éloquente. Il s'agit de la plus grande infrastructure construite depuis l'indépendance, dans une région dont il n'est pas nécessaire de rappeler le caractère stratégique. »
Si les montants engagés par l'AFD en Arménie ont pratiquement doublé en deux ans, le soutien de la France ne se limite pas à l'aspect financier. Il s'illustre également par une assistance multiforme apportée à l'État arménien, qu'elle soit technique, administrative ou militaire.
Selon M; l'ambassadeur, « Nous travaillons ensemble selon les objectifs qu'elles se sont fixés pour leur pays… Ce qui ne serait pas possible sans le soutien des institutions internationales. Ce sont des moyens investis dans un pays ami, et des instruments qui pèsent sur la donne géopolitique dans la région. »









