Garegin Zakoyan, le directeur de l’association pour le développement de la culture cinématographique Filmadaran mais surtout réalisateur et critique cinéma, tournait Il y a 20 ans un film documentaire dans la petite ville alsacienne de Reichshoffen. Sa caméra découvrait les coins les plus perdus mais aussi les plus intéressants et les plus mythiques d'une ville qui se préparait à fêter Noël.
Par Lusine Abaryan
Sous l’objectif de sa caméra se déroulait la vie ordinaire de la petite ville tranquille de l’Est de la France. Mais ce n’est que vingt ans plus tard, en 2023 que le film a été monté et projeté pour le public arménien : une occasion de découvrir la France des années 2000. Il raconte la vie de tous les jours a travers les regards d’un menuisier, d’un ouvrier ou d’un Père-Noël de circonstance, ainsi que l’histoire de la construction de ces wagons de train qui parcourent toute l’Europe au tout premier départ de Reichshoffen.
Tombé amoureux de l’ambiance de la ville lors d'une première visite Garegin Zakoyan avait l’intention d'en réaliser un film dont il avait même écrit le scénario, souhaitant le transformer plus tard au gré des sentiments qu'il auraie éprouvé sur place : « J’ai beaucoup aimé cette petite ville qui donne une grandeur au monde grâce aux trains qu’elle produit et qui desservent toute l’Europe. Pourtant c’est une ville de 3000 habitants seulement». Le réalisateur ajoute également que ce documentaire est à visionner à plusieurs reprises : « Plus je le regarde, plus je l’aime », avoue-t-il.
Production française, ce documentaire n’a été projeté pour l'instant qu'en Arménie. Des séances privées sont actuellement organisées à Erevan dans les locaux de l’Union des cinéastes.