Le président d'Artsakh, Araïk Harutyunyan, conduira une délégation attendue ce 10 octobre à Erevan. Elle devrait discuter des suites de la réunion de Prague la semaine dernière entre Nikol Pashinyan et Ilham Aliyev, et de ses implications sur la situation qui prévaut aujourd'hui au Karabakh.
Par Olivier Merlet
Entouré de Masis Mayilyan, son conseiller, et de Davit Babayan, ministre des Affaires étrangères, Araïk Harutyunyan devrait notamment évoquer le récent accord entre les chefs d'État arménien et azerbaïdjanais quant à leur reconnaissance mutuelle de leur souveraineté et de leur intégrité territoriale, selon les principes de la Charte des Nations-Unies et de la Convention d'Alma Ata.
L'absence, dans cette déclaration quadripartite cosignée par les présidents français et du Conseil de l'Europe, de la moindre référence au nom même du Karabakh ou à sa population arménienne pose effectivement question quant à leur statut, leur devenir et au véritable rôle qu'entend tenir le gouvernement arménien dans son règlement.
L'inquiétude des autorités d'Artsakh à ce sujet est d'ailleurs d'autant plus grande qu'Ilham Aliyev, au sortir de l'entretien de Prague, a clairement rejeté toute idée de négociation avec ses représentants.
On ignore encore l'ordre du jour précis des discussions qui auront lieu ni même le nom des autorités d'Erevan que la délégation rencontrera dans la journée. Le président de l'Assemblée nationale d'Artsakh et de sa commission des relations extérieures, Artur Tovmasyan et Vahram Balayan, font également partie de cette délégation.
Pour information, des manifestations contre Araïk Harutyunyan se sont tenues ce week-end à Stepanakert, la sapitale de la République du Haut-Karabakh.