Tigran Voskanyan, un pied en Arménie, un pied en dehors

UFAR-ի հատուկ հավելված
10.11.2025

Tigran Voskanyan siège au conseil d’administration des des entreprises de défense EVOLVA, AMS Global et BHE Land Systems, où il occupe aussi le poste de directeur. Diplômé en 2011 d’un Master en Finance à l’Université Française en Arménie, il a travaillé aussi bien dans son pays d’origine qu’à l’étranger. L’occasion de revenir sur l’importance des langues dans une carrière marquée à l’international.

 

Une carrière construite brique après brique

La carrière de Tigran Voskanyan a débuté en Arménie, “dans les domaines de la comptabilité, du conseil et de l’audit”. “J’y ai acquis les bases techniques et analytiques de la gestion d’entreprise.” De là, il prend son envol. “J’ai par la suite rejoint le secteur des télécommunications, d’abord chez Orange Arménie, puis à Dubaï, avant d’élargir mon champ d’action à l’Internet des objets (IoT) et aux villes intelligentes (smart cities).

Pas à pas, une carrière se dessine. “Depuis près de neuf ans, je suis impliqué dans le secteur de la défense, où je participe à la direction et à la stratégie de plusieurs entreprises internationales.” La preuve qu’une première expérience peut mener, sans que l’on s’en doute, à un chemin dont la cohérence n’apparaît que plus tard. 

D’où le conseil de Tigran aux jeunes ufariens :

 

Profitez pleinement de la richesse des enseignements à l’UFAR. Explorez la finance, la gestion, le marketing, les ressources humaines — tout ce qui forge une vision globale.” Il insiste également sur la valeur des compétences linguistiques acquises à l’UFAR, notamment en langue française. “Et surtout, investissez dans les langues étrangères : elles ne sont pas seulement un atout, mais une véritable clé pour franchir les frontières professionnelles.” 

 

Car ces compétences ne servent pas qu’à orner les CV. “Travailler à l’international exige une grande capacité d’adaptation. J’ai appris à écouter, à comprendre les différences culturelles et à m’appuyer sur mes compétences linguistiques pour créer des ponts plutôt que des barrières.” Mais elles sont bien-sûr un atout de choix pour un primo-arrivant sur le marché du travail. “Le double diplôme est un véritable atout. Avoir à la fois le diplôme arménien et le diplôme français donne une reconnaissance internationale, sans compter que dans de nombreux pays, le diplôme français est plus facilement reconnu sur le plan administratif, ce qui ouvre des portes et simplifie les démarches.

Et surtout, ce qu’on apprend à l’UFAR, on s’en sert, et parfois pour se tirer de situations délicates. “Le plus grand défi de ma carrière a été de reprendre la direction d’une entreprise frappée par une crise majeure, où près de 90 % de l’activité avait disparu en quelques mois. Avec une équipe réduite mais soudée, nous avons reconstruit le modèle économique, redéfini la stratégie et restauré la confiance de nos partenaires.

 

Des conseils éprouvés

Ces conseils ne sortent pas de nulle part. Avant de les dispenser, Tigran les a mis à l’épreuve de sa propre vie. “Je travaille dans un environnement international. Après mes débuts en Arménie, j’ai poursuivi ma carrière à Dubaï, et aujourd’hui je suis basé aux Pays-Bas, en collaborant avec des équipes réparties sur plusieurs continents.” Le niveau de français requis des étudiants de l’UFAR ne passe pas inaperçu aux yeux des recruteurs. “Dans un marché aussi compétitif que Dubaï, parler plusieurs langues m’a donné un avantage considérable. Cette compétence a été déterminante pour décrocher certaines opportunités.

Il ne faudrait pas croire, pour autant, que Tigran Voskanyan n’envisage l’UFAR que sous l’angle de ses intérêts professionnels. Il se souvient aussi de ses années étudiantes comme des années, exigeantes certes, mais riches humainement. “Mon parcours à l’UFAR a profondément marqué ma vie. C’est là que j’ai rencontré ma femme, construit des amitiés solides et durables, et forgé les valeurs humaines et professionnelles qui m’accompagnent encore aujourd’hui.” Ce qui n’exclut pas de nouer aussi des relations de travail : “De nombreux anciens camarades sont aujourd’hui mes collègues, partenaires ou amis. Ce réseau est un pilier de mon parcours, un lieu d’échange, d’entraide et de nouvelles idées.

Que ferait-il, s’il pouvait revenir passer une journée dans son ancienne université ? “Je passerais la journée à échanger avec les étudiants, à partager mon parcours et à les encourager à rêver grand, à penser globalement et à croire en leur capacité de transformer les défis en opportunités.” Tout est dans ce dernier mot, “opportunité”, que Tigran Voskanyan a choisi pour résumer l’UFAR.