La présence arménienne en Israël est antérieure au christianisme et, sous le règne de Tigran le Grand, le pays faisait même partie de l'empire arménien. Cependant, son importance dans la culture arménienne ne s'est manifestée qu'à l'ère chrétienne ; les moines et les pèlerins arméniens ont laissé de nombreuses traces de leur présence précoce en Terre sainte.
Le Dr Michael E. Stone, professeur d'études arméniennes à l'université de Jérusalem, a publié dans son livre quelques-uns des plus anciens exemples connus d'écriture arménienne. Dans les années 1970 et au début des années 1980, le professeur Michael E. Stone a travaillé dans le désert du Sinaï, où des écritures arméniennes extrêmement anciennes ont été découvertes non seulement sur le mont Sinaï, mais aussi en divers endroits du désert. Elles ont été datées par les archéologues entre 430 et 440 de notre ère, ce qui signifie qu'elles ont probablement été écrites du vivant de saint Mesrop Mashtots.
Le Dr Stone a trouvé plusieurs autres graffitis anciens en arménien, qu'il estime être les plus anciens écrits arméniens connus à ce jour. Une pierre tombale trouvée sous la basilique catholique de l'Annonciation à Nazareth, où Jésus a grandi, contient une inscription arménienne. Le professeur Stone date cette inscription de 447 (probablement entre 430 et 440). Il a évoqué cette date parce que lorsque les Latins catholiques construisaient une nouvelle basilique à Nazareth, ils ont découvert un sol en mosaïque qui avait été endommagé par un tremblement de terre. Des inscriptions arméniennes ont été trouvées sous la mosaïque. On sait que ce tremblement de terre a eu lieu en 447. Cela signifie que le sol en mosaïque doit au moins être antérieur à 447 après JC.
