Moscou considère les discussions de l'Arménie sur le processus d'adhésion à l'UE comme le début de sa sortie de l'EAEU. La Russie perçoit les discussions de l'Arménie sur le processus d'adhésion à l'Union européenne comme le début de son retrait de l'Union économique eurasienne (EAEU), a déclaré le vice-premier ministre russe Alexei Overchuk, commentant le projet de loi approuvé hier par le gouvernement arménien.
La Russie élaborera sa politique économique avec l'Arménie en tenant compte de cette circonstance, a indiqué M. Overchuk. Dans le même temps, le vice-premier ministre russe a souligné qu'il s'agit d'un choix souverain de l'Arménie, auquel le pays a droit.
Selon M. Overchuk, l'adhésion de l'Arménie à l'UE est incompatible avec son appartenance à l'EAEU. Il s'est dit convaincu que la rupture des liens avec l'EAEU entraînerait une hausse des prix de l'énergie et des denrées alimentaires, tandis que les exportations chuteraient de 70 à 80 %.
« L'UE et l'EAEU supposent l'absence de frontières douanières et la libre circulation des biens, des services, des capitaux et de la main-d'œuvre. Il est donc impossible d'imaginer que ces deux unions puissent avoir des points de contact », a déclaré M. Overchuk, rapporte l'agence de presse TASS.
« Ainsi, les gens ordinaires perdront leurs revenus, leurs emplois et paieront plus cher les choses les plus nécessaires. Au lieu de cela, ils auront probablement la possibilité de voyager sans visa, et l'Arménie perdra sa population », a prédit le vice-premier ministre russe.
Pour rappel: le 9 janvier, le gouvernement arménien a approuvé un projet de loi sur le lancement du processus d'adhésion à l'Union européenne. Ses auteurs sont des représentants de l'organisation pro-occidentale EuroReferendum. Ils ont recueilli plus de 60 000 signatures pour soumettre le projet de loi à l'Assemblée nationale, alors que la loi exige un minimum de 50 000 signatures.
Le Premier ministre Nikol Pashinyan a souligné que l'adoption du projet de loi ne signifiait pas l'adhésion à l'Union européenne, puisqu'elle nécessite un référendum.
Avant cela, le projet de loi doit encore être discuté à l'Assemblée nationale.