L’Azerbaïdjan ordonne la fermeture du bureau de la Croix-Rouge

Région
06.03.2025

« Le gouvernement azerbaïdjanais nous a informés de son intention de fermer le bureau du Comité international de la Croix-Rouge en Azerbaïdjan », a déclaré Ilah Huseynov, représentant du bureau du CICR dans le pays. 

 

Hier, le 5 mars, la délégation locale de la Croix-Rouge a reçu l’ordre de fermer ses locaux en Azerbaïdjan. Une décision pour le moins énonnante, vu le statut et le rôle de cette organisation internationale.

Dans le même temps, l'agence de presse azerbaïdjanaise APA rapporte que Bakou propose de fermer quatre bureaux des Nations unies : le Programme des Nations unies pour le développement, le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF). 

En janvier dernier, peu avant le gel du financement des programmes de l'USAID dans le monde, les autorités azerbaïdjanaises avaient mis fin à ses activités dans le pays. Le bureau de la BBC à Bakou a également été fermé. 

Ces fermetures vont avoir une incidence directe sur les prisonniers arméniens illégalement detenus à Bakou. Siranush Sahakyan, défenseuse des droits de l'homme, a déclaré à ce sujet dans son interview à l'agence News.am : « Bien que la Croix-Rouge exerce également un mandat humanitaire à l'égard des détenus et des personnes arrêtées dans le cadre de la législation nationale, il s'agit le plus souvent d'exceptions, et son activité principale vise à fournir une assistance réelle aux citoyens des États impliqués dans le conflit. Dans le cadre de cette approche ciblée, l'Azerbaïdjan tente d'infliger davantage de souffrances aux otages arméniens et à leurs familles. Nous avons noté que les mécanismes de prévention de la torture ne sont pas en mesure de rendre visite aux otages, la seule possibilité étant pour le personnel de la Croix-Rouge, dont le mandat est limité. L'Azerbaïdjan veut soumettre les otages arméniens à un isolement total et, dans ces circonstances, les risques d'arbitraire sont accrus ».