Erdogan presse l'Arménie à la signature

Région
31.05.2024

Alors qu'il participait à la "journée de l'Observateur" des exercices militaires turcs « basés sur le maintien de la paix » - EFES 2024 de leur nom de code - le président turc Recep Tayyip Erdogan a conseillé à l'Arménie de se recentrer ses intérêts sur le giron régional et de ne pas « gaspiller » d'opportunité.

Par Olivier Merlet

 

Depuis Izmir, où il assistait aux exercices de ses forces armées, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est lancé dans un discours où il n'a pas seulement commenté les prouesses militaires de ses troupes. Les tensions sur la scène mondiale et la situation des nombreux théâtres de conflits où il a peu ou prou impliqué son pays étaient aussi au programme.

Arguant de ses « efforts pour garantir la paix, la tranquillité et la stabilité du Pakistan à l'Afghanistan, de la Libye à la Somalie et au Soudan, des Républiques turques aux Balkans », Erdoğan a une nouvelle fois réaffirmé les prétentions turques à l'hégémonie régionale : « Nous ne séparons pas La sécurité de tous ces pays, que nous décrivons comme notre cœur, de celle de notre propre nation ».

N'omettant pas d'y associer celle du Sud-Caucase, Le président turc a affirmé qu' « avec la libération du Karabakh après 30 ans, une fenêtre d’opportunité véritablement historique s’est ouverte pour une tranquillité permanente dans notre région. Nous pensons que cela ne devrait pas être gaspillé ».Il a également estimé que « l’Arménie se rapprochera de la paix à mesure qu’elle se libérera de la captivité des puissances étrangères et de la diaspora. Le peuple arménien doit voir et comprendre que son avenir ne dépend pas de ceux qui chantent des ghazals* de l'extérieur ou de ceux qui provoquent, mais de ses voisins avec lesquels il a vécu et continuera de vivre pendant des siècles. Il doit faire le nécessaire avec courage ».

 

* "Ghazal" , ou genre litteraire moyen-oriental  dont la matière principale est la poésie amoureuse destinée à chanter l'être aimé...