Des représentants de la société civile arménienne se rendront bientôt à Bakou

Région
04.11.2025

Lors du forum « Crossroads of Peace » '"Carrefours de la Paix") organisé par la société de conseil internationale Rasmussen Global, le secrétaire du Conseil de sécurité arménien, Armen Grigoryan, a présenté la position de l'Arménie en faveur de la paix et de la coopération dans le Caucase du Sud. Il a indiqué que des représentants de la société civile arménienne se rendraient prochainement en Azerbaïdjan, en réponse à la visite d'une délégation azerbaïdjanaise en Arménie les 21 et 22 octobre.

 

Pour l'Arménie, le projet « Crossroads of Peace » n'est pas seulement une initiative d'infrastructure. Il s'agit d'une vision d'une région interconnectée, interdépendante et coopérative, et au-delà », a souligné M. Grigoryan.

Il a rappelé la déclaration commune signée le 8 août 2025 par le Premier ministre arménien, le président azerbaïdjanais et le président des États-Unis, qu'il a qualifiée d'étape importante ayant jeté les bases de la paix et de la prospérité dans la région, et ayant ouvert la voie à son déblocage.

Depuis lors, a-t-il dit, les deux pays ont pris des mesures délibérées pour renforcer les progrès accomplis et promouvoir le dialogue, notamment en organisant la visite du chef du service de sécurité nationale de l'Arménie à Bakou pour participer à un forum sur la sécurité.

« Ces visites et ces échanges contribuent à renforcer la confiance et la compréhension mutuelles entre les sociétés, et à consolider la paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan », a-t-il précisé.

Selon lui, la clé de l'institutionnalisation de la paix résidait dans le déblocage de la région. Ainsi, le projet « Crossroads of Peace » a été présenté comme un réseau de routes, de voies ferrées, de corridors énergétiques et d'infrastructures numériques. M. Grigorian a notamment mentionné le projet TRIPP, signé par l'Arménie et les États-Unis, comme une composante importante visant à stimuler le commerce et l'innovation.

 

D'après une étude de l'Institut Amberd, les nouvelles routes commerciales traversant le territoire arménien pourraient réduire de 5 à 10 % la distance entre l'Europe et la Chine. L'économie arménienne affiche déjà une dynamique positive, en particulier dans les domaines de la technologie et du tourisme : en septembre, l'activité économique a augmenté de 10,5 % et, en juin, le nombre de touristes a augmenté de 19 % par rapport à l'année dernière.

 

M. Grigoryan a indiqué que l'Arménie était également prête à normaliser ses relations avec la Turquie et qu'elle avait pris toutes les mesures préparatoires nécessaires à l'ouverture de la frontière. Selon l'institut Amberd, cette ouverture pourrait entraîner une hausse du chiffre d'affaires commercial entre l'Arménie et la Turquie de 200 %, ainsi qu'une réduction de 10 à 25 % des routes commerciales avec l'Europe de l'Est et de 5 à 15 % avec l'Europe centrale. AInsi, le projet « Carrefour du monde » n'est pas seulement un programme de transport, mais aussi un signal politique : le dialogue est efficace, la coopération est possible et la sécurité peut être assurée par un développement commun.