Bakou accuse les dirigeants de l'Artsakh d'attirer des « mercenaires » dans le Haut-Karabakh

Région
17.02.2025

Dans un procès en cours devant un tribunal militaire de Bakou, les autorités azerbaïdjanaises ont accusé des dirigeants politiques et militaires de l'Artsakh d'avoir fait venir des « mercenaires » et d'avoir réinstallé des Arméniens de la diaspora dans le Haut-Karabakh. L'acte d'accusation mentionne des organisations telles que l'ASALA, qui ont cessé leurs activités depuis longtemps.

 

Le bureau du procureur affirme que les Arméniens de la diaspora qui ont participé à la guerre en Artsakh sont des « terroristes » et accuse l'unité « Black Panther » de la VOMA de leur dispenser un entraînement militaire. En outre, des accusations ont été portées contre le parti Dashnaktsutyun, rapporte Trend.

Dans la dernière partie de l'acte d'accusation, le procureur général adjoint Tugay Rahimli a présenté des « données sur le financement du terrorisme à l'époque ». Il est allégué que « de mai 1994 à septembre 2020, plus de 23 000 Arméniens de souche, y compris des membres de l'ASALA et leurs familles, ont été délibérément déplacés au Karabakh depuis l'Arménie, la Syrie, le Liban, l'Irak et d'autres pays ».

D'autres accusations portent sur des « activités économiques illégales » de 1992 à 2023, notamment l'exploitation des ressources naturelles, l'agriculture, l'exploitation minière, la production d'énergie hydroélectrique, le commerce de détail et la production industrielle. Les activités du groupe Frank Müller, « la production illégale de caviar et les opérations d'Artsakhbank CJSC, qui auraient donné lieu à des profits illégaux », sont spécifiquement mentionnées.

Des accusations sont portées contre 15 personnes, dont Araik Harutyunyan, Arkady Ghukasyan, Bako Sahakyan, David Ishkhanyan, David Manukyan, David Babayan, Levon Mnatsakanyan, Vasily Beglaryan, Erik Ghazaryan, David Allahverdyan, Gurgen Stepanyan, Levon Balayan, Madat Babayan, Garik Martirosyan et Melikset Pashayev, sur divers articles du code pénal de l'Azerbaïdjan. Le cas de Ruben Vardanyan est examiné séparément ; il fait face à quelque 45 nouveaux chefs d'accusation en vertu de 20 articles du code pénal et risque l'emprisonnement à vie.

Le procès se poursuivra le 18 février.