Une série d’événements marquera cette année le centième anniversaire du cinéma arménien, en Arménie comme à l’étranger. Le bal a été ouvert à Paris, les 10 et 11 mars par une projection en première internationale des versions restaurées des films d'Hamo Beknazaryan.
Par Lusine Abgaryan
Intitulé "Hamo Beknazaryan, le pionnier du cinéma arménien", cette rétrospective sur copies neuves constituait l'un des temps forts de la 10e édition du festival "Mémoire du monde" des films restaurés et d’archives. Quatre-vingt cinq films de grands maîtres du cinéma mondial ont été projetés parmi lesquels ceux de Leos Carax, Dziga Vertov ou Otar Iosseliani. L’Arménie était présente à l'évènement pour la première fois, saluée à travers son cinéma par le réalisateur multi-oscarisé Costa Gavras, président de la Cinémathèque française, instance organisatrice du festival. Hasmik Tolmajian, ambassadrice d'Arménie en France présente à l'évènement, s'est d'ailleurs félicitée de la coopération entre cet institut et le Centre national du cinéma d'Arménie, sans oublier d'en souligner tous les mérites. La délégation arménienne, dirigée par la directrice du Centre national du cinéma d’Arménie, Shushanik Mirzakhanyan, a assisté aux projections.
"La maison sur le volcan" (Տունը հրաբխի վրա) sorti en 1928, "Yerkir Nairi" (Երկիր Նաիրի), en 1930 et "La fille" (Դուստրը) de 1942, ont été présentés en première internationale en version restaurée. Après la rétrospective du cinéma arménien organisé au Centre Pompidou en 1993, il y a 30 ans, l’œuvre du célèbre réalisateur Hamo Beknazaryan a de nouveau été portée au regard et à la connaissance du public français.
La numérisation et la restauration des trois films de Hamo Beknazaryan ont été réalisées en Arménie dans les laboratoires spécialisés de "One Man Studio Production", avec la participation des Archives nationales d’Arménie et de la Télévision publique d’Arménie, soutenus par le ministère de l’Éducation et de la culture et l’intermédiaire du Centre national du cinéma d’Arménie.