« Écrire sur la photographie, c'est photographier, une image tacite, qui existe en moi. J'ai dit un mot, il t’a appelé quelque part, nous a laissés seuls, a rougi et a disparu. Le vide, il est devenu silencieux avec nous, puis s’est solidifié pour un instant. Les chuchotements ont retenti dans l’ombre faisant allusion à une chanson douce… » Zaven Khachikyan.
Par Sona Malintsyan
Le 6 décembre dernier, l’exposition photographique « La forme de l’eau » de Zaven Khachikyan a ouvert ses portes au musée ARARAT.
La salle d’exposition nouvellement ouverte du musée ARARAT continue de présenter aux visiteurs les œuvres des artistes contemporains arméniens.
Cette fois, il s’agit de l’exposition de photos et de la présentation du livre « Flowing Water » de Zaven Khachikyan, photographe documentaire et artistique, souvent considéré comme l'un des photographes les plus influents de sa génération en Arménie.
D’abord c’est le directeur du musée ARARAT Arno Tadevosyan qui a salué le public et a parlé de l’importance de l’art photographique et notamment du choix de cette deuxième exposition organisée au musée ARARAT. « Les nouvelles technologies permettent à nous tous de prendre des photos à tout moment et de nous sentir comme des vrais photographes. Mais le fond de ce métier est totalement différent. Et nous avons décidé d’organiser cette belle exposition pour rapprocher le public de cet art fascinant », a-t-il dit.
L'exposition présente des œuvres de la série d'essais « Flowing Water », qui ont été résumées dans un album publié avec le soutien du musée ARARAT. La plupart des photos ont été prises en 2018 (sauf les 10 photos prises en 1993 et entre 2015-2016).
« Il y a déjà trois ans que mon album précédent « Noir, Blanc, Tricolore » est sorti. Je ne savais pas ce que je devais faire après et j’avais besoin d’une pause. Probablement, c’est la raison pour laquelle dans ce livre, j'ai plus de conversations avec moi-même, peut-être en suivant la politique de l'eau courante qui est à la recherche de contenu dans son propre mouvement. J’ai essayé d’exprimer mes réflexions et les questions laissées inachevées dans l’album précédent. », a confié M. Khachikyan dans son discours d’ouverture.
Zaven Khachikyan dit que la recherche du contenu de la série a commencé il y a longtemps et que le titre a été retrouvé à la fin. « Le concept de l’eau m’est très proche…j’ai voulu suivre sa voix. Tout comme elle, en cherchant des sources dans les montagnes, en coulant tranquillement, et en me cachant sous les pierres », dit M. Khachikyan.
C’est un dialogue silencieux entre l'homme et la nature, la personnification de l'espace, des lieux privés d'action ou entièrement urbanisés.
L’exposition est ouverte jusqu’au 19 décembre.