Un centre de réhabilitation pour les enfants handicapés déplacés de l'Artsakh a été inauguré à Erevan. Le centre, qui avait été imaginé et planifié à l'époque dans l'Artsakh, est maintenant devenu une réalité dans la capitale de l'Arménie.
« C'est avec excitation, mais aussi avec une grande fierté, que je me souviens de tout le chemin parcouru par le centre de réhabilitation. Il devait ouvrir ses portes près du monastère d'Amaras, qui revêt un symbolisme profond. Cependant, lorsque nous étions censés commencer les travaux, il y a eu un blocus de l'Artsakh, puis quelque chose s'est produit qui n'aurait tout simplement pas dû se produire », a déclaré Tukhmanuk Mkrtchyan, représentant du centre VitalRehub, lors de l'ouverture de la cérémonie de lancement du centre de réadaptation.
Le centre, qui avait été planifié avant même les événements tragiques, était censé devenir un symbole important de la reconstruction de l'Artsakh, non loin de l'ancien monastère d'Amaras. Cependant, après le blocus et l'exode forcé de dizaines de milliers de personnes, le projet a dû trouver un nouveau foyer - et c'est l'Arménie et sa capitale Erevan qui l'ont accueilli.
Il deviendra un lieu de réhabilitation, d'adaptation et de soutien psychologique pour les enfants qui ont survécu à l'exode forcé de l'Artsakh. Selon les organisateurs, le projet était vital : le stress à long terme, la perte du foyer et l'incertitude quant à l'avenir ont affecté l'état des enfants, et maintenant ils recevront non seulement des soins médicaux, mais aussi une chance de retrouver une vie pleine.
« Ce petit centre est notre contribution. Faisons en sorte qu'il devienne un lieu où les enfants sortiront avec joie et force », a souligné l'évêque Vrtanes Abrahamyan, primat du diocèse d'Artsakh.
Il a ajouté que ce projet devrait non seulement fonctionner, mais aussi se développer, afin que les résidents de l'Artsakh puissent s'intégrer pleinement en Arménie tout en gardant l'espoir de pouvoir y revenir.
Le centre a été mis en place avec le soutien de l'organisation « SOS Chrétiens d'Orient », dont le directeur général, Benjamin Blanche, était également présent à la cérémonie.
Il a indiqué que l'organisation travaillait sur des projets en Artsakh depuis de nombreuses années, mais que l'invasion de 2023 l'avait forcée à chercher de nouveaux moyens de l'aider.
« Ce centre n'est pas seulement un bâtiment, c'est un lieu où l'Artsakh continue de vivre », a-t-il déclaré, soulignant que son organisation soutient d'autres initiatives en faveur des personnes déplacées, notamment le centre culturel de l'Artsakh à Erevan. L'ancien ministre de la Santé de l'Artsakh, Vardan Tadevosyan, qui participe à la réhabilitation du pays depuis 25 ans, a également exprimé son soutien. Il a fait remarquer que de petits efforts pouvaient conduire à de grands changements.
« Lorsque le premier centre de réhabilitation de l'Artsakh a été créé il y a 27 ans, il est devenu un lieu où deux mille enfants, adultes et militaires ont été réhabilités et ont retrouvé une vie normale chaque année. Je suis convaincu que ce succès se répétera ici aussi », a déclaré M. Tadevosyan.
À la fin de la cérémonie, l'évêque Vazgen Mirzakhanyan a béni cette initiative, soulignant qu'elle devrait devenir non seulement un lieu d'aide, mais aussi un symbole de l'espoir, de la foi et de la force du peuple d'Artsakh.
