Partis hier à Washington sans s'être mis d'accord sur d'éventuels pourparlers, les ministres arméniens et azerbaïdjanais des Affaires étrangères pourraient se réunir en fin de journée ce 10 juillet, sous les auspices du Département d'État américain, en marge du 75e sommet de l'OTAN.
Par Olivier Merlet
La nouvelle n'émane cependant pas des autorités américaines mais arméniennes: Bien que de voix officielle, celle de la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, Ani Badalyan, elle semble toutefois devoir être prise au conditionnel. . Hier matin, alors que son ministre se trouvait dans l'avion pour Washington, cette dernière reconnaissait pourtant qu'aucun accord n'avait été trouvé en ce sens. Cette nuit encore, à Washington, interrogé sur la possibilité d'une rencontre Mirzoyan-Bayramov, Matthew Miller, le porte-parole du département d'État a simplement déclaré « ne pas avoir d'annonce à faire sur le calendrier. Nous continuons à travailler pour une résolution diplomatique ».
Bakou n'a pas encore confirmé officiellement l'information, l'agence APA la communique cependant, reprenant comme source la déclaration de la porte-parole des Affaires étrangères arméniennes.
Dans son grand jeu d'influence et de conflits interposés avec Moscou, faire asseoir à sa propre table les chefs de la diplomatie arménienne et azerbaïdjanaise relevait pour Washington d'une importance capitale et surtout d'un symbole, en plein sommet-anniversaire de l'Organisation Atlantique. Après deux semaines entières d'efforts très intenses, multipliant les messages, les appels téléphoniques, déléguant ses hauts-représentants dans les deux capitales caucasiennes, l'administration américaine semble finalement parvenue à ses fins, sur le fil. La tenue de cette réunion était son objectif, ce serait sa victoire, ce qu'il en sortira si elle a lieu, on en souhaite le meilleur, ne sera de toutes façons pas son échec.