Lors d'un point presse ce 11 octobre, le porte-parole du Kremlin, Vladimir Peskov, a confirmé les propos tenus la veille au ministère russe des Affaires étrangères.
Par Olivier Merlet
« Les soldats de la paix de la Fédération de Russie se trouvent désormais de facto et de jure sur le territoire de l'Azerbaïdjan. Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan l'admet. Quant au format futur de leur séjour, il sera bien entendu discuté avec la partie azerbaïdjanaise », déclarait ce matin Vladimir Peskov. Lors de son briefing du 10 octobre, Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, avait deja été interrogée sur l'avenir des forces russes de maintien de la paix au Karabagh.
« Les activités de nos casques bleus seront adaptées », a-t-elle répondu, arguant du fait que « sur fond d’exode massif de la population après les affrontements des 19 et 20 septembre derniers, […].les conditions dans lesquelles le contingent russe de maintien de la paix a été introduit dans la région en 2020 ont été sérieusement ajustées » . Elle a également précisé que « les questions fondamentales concernant nos soldats de la paix sont discutées avec Bakou ».
Maria Zakharova est aussi revenue sur la question des prisonniers capturés par l'Azerbaïdjan pendant la guerre du Karabakh en 2020 et de l'influence dont pourrait user Moscou pour obtenir leur libération. Déclarant penser que « de bonnes conditions sont aujourd’hui réunies pour achever l’échange de prisonniers selon le principe "tous pour tous" » elle a néanmoins semblé vouloir prendre les devants sur la question de l'emprisonnement des responsables politiques d'Artsakh depuis deux semaines.
Se gardant de toute référence directe au cas de Ruben Vardanyan, elle a réitéré le distinguo du gouvernement russe quant à la nationalité des personnes détenues par Bakou. « S'il s'agit de citoyens russes, […] bien entendu, grâce à nos capacités, nous leur fournirons une assistance. […] Dans le cas de résidents du territoire associé au Haut-Karabakh, il est alors préférable de poser cette question aux autorités azerbaïdjanaises et arméniennes ».