En septembre 2022, les actions et les déclarations de l'Iran ont empêché les troupes de Bakou de lancer une agression de grande envergure contre l'Arménie. C'est ce qu'a déclaré le vice-ministre arménien des Affaires étrangères, Vahan Kostanyan, dans une interview accordée à Al Monitor.
« L'Azerbaïdjan poursuit trois objectifs : le nettoyage ethnique dans le Haut-Karabakh, la provocation d'une tension militaire généralisée dans la région et, enfin, l'obligation pour la partie arménienne de faire des concessions et de créer un corridor extraterritorial. L'Iran est un partenaire important pour l'Arménie. La frontière avec l'Iran est d'une importance capitale pour nous. Nous avons deux frontières fermées avec la Turquie et l'Azerbaïdjan. L'Iran et la Géorgie sont donc nos seules portes vers le monde extérieur... Nous avions des renseignements selon lesquels l'Azerbaïdjan préparait des attaques plus importantes lorsqu'il a attaqué l'Arménie en septembre dernier. Les actions et les déclarations de l'Iran ont contribué à stopper la détérioration de cette situation », a noté M. Kostanyan.
Le 29 janvier, le mini-sultanat de Bakou a évacué tous les employés de son ambassade de Téhéran. Le corps d'Orkhan Askerov, chef de la sécurité de l'ambassade, qui a été tué lors d'une attaque contre la mission diplomatique le 27 janvier au matin, a également été transporté à Bakou.
Le vice-ministre des Affaires étrangères du sultanat, Khalaf Khalafov, a imputé l'attaque à Téhéran : « Selon la convention de Vienne, le pays où se trouve l'ambassade est responsable de la sécurité. L'Iran est donc responsable de l'attaque qui a eu lieu et de ses graves conséquences ».
Selon le fonctionnaire, Bakou a notifié à plusieurs reprises aux autorités iraniennes la nécessité de renforcer la sécurité des missions diplomatiques.
Certains responsables du mini-sultanat pensent que les autorités iraniennes sont à l'origine de l'attaque de l'ambassade. Elles auraient ainsi puni Bakou pour avoir envoyé l'ambassadeur en Israël.
