Le 7 septembre, sur le site du pont Hakari, à la frontière entre la République d'Arménie et la République d'Azerbaïdjan, les autorités azerbaïdjanaises ont procédé à la libération des trois jeunes étudiants d'Artsakh arbitrairement arrêtés le 28 août.
Par Olivier Merlet
Ce jour-là aux environs de 13 heures, un convoi de 170 personnes en transfert régulier vers l'Arménie, sous escorte des forces russes de maintien de la paix, se présente au poste de contrôle azerbaïdjanais dressé sur le pont Hakari. Alors qu'ils procèdent au contrôle des identités, les garde-frontières azerbaïdjanais, pour des raisons inexpliquées, usant de force et de brutalité, forcent trois jeunes artsakhiotes qui se rendent à Erevan où ils suivent leurs études, à descendre du bus et les suivre vers une destination inconnue.
Un prétendu « manque de respect au drapeau azerbaïdjanais » sera plus tard évoqué par les autorités de Bakou pour justifier de leur exaction. Alen Sargsyan, 22 ans, Levon Grigoryan et Vahe Hovsepyan, tous deux âgés de 20 ans sont envoyés en prison en Azerbaïdjan. Une « sanction administrative sous la forme d'une détention de 10 jours », indiquera plus tard le bureau du procureur général d'Azerbaïdjan. « Arbitraire et contraire aux droits de l'homme », réagissent vivement les autorités d'Artsakh et d'Arménie qui emploient le terme de « kidnapping » et « d'enlèvement ».
Hier, 7 septembre, les médias azerbaïdjanais rapportaient la remise en liberté des trois jeunes, «expulsés d'Azerbaïdjan ». Dans la soirée, le service de Sécurité nationale d'Arménie confirmait cette libération, sur le site même du pont d'Hakari, là-d'où ils avaient été emmenés. Le Centre d'Information d'Artsakh confirme bien qu'ils ont été transférés, en Arménie