Le mercredi 10 mai marquait le 150ème jour du blocus du Haut Karabagh. Le gouvernement d'Artsakh a publié un bulletin d'information que nous reproduisons sous ces lignes.
Depuis 11 jours la Croix Rouge n’est pas en mesure de transporter des malades d’Artsakh vers les établissements médicaux d’Artsakh. Les interventions chirurgicales planifiées ont également été suspendues
Depuis l’installation d’un point de contrôle illégal azerbaidjanais dans le corridor de Latchine le 23 avril, le Comité International de la Croix Rouge n’a pu transporter des malades qu’à 3 reprises. Les transports ont été suspendus le 29 avril. Le bureau d’Artsakh de la Croix Rouge informe que les transports ont été effectués avant le début des contrôles des passeports par la partie azerbaïdjanaise.
Depuis 11 jours les malades d’Artsakh sont, de fait, privés de la possibilité de partir pour Erevan pour y recevoir des soins d’urgence. Plus de 30 personnes attendent d’être transportés en Arménie pour y recevoir les soins nécessaires.
Depuis le blocus du corridor de Latchine à ce jour, près de 400 patients ont été transportés en Arménie. Ainsi que l’a annoncé le ministre de la Santé de la République d’Artsakh, seuls 2 malades, dans un état grave, ont pu être transportés par les soldats russes de maintien de la paix.
En outre, en raison de la pénurie de produits pharmaceutiques et autre matériel médical, les interventions chirurgicales qui avaient repris récemment, ont de nouveau été suspendues.
4 communes de la région de Shushi continuent de subir un double blocus et sont confrontées à de graves difficultés
Après l’installation d’un point de contrôle illégal par l’Azerbaïdjan sur la route reliant l’Artsakh à l’Arménie, à la frontière avec l’Arménie le 23 avril, les villages de Hin Chen, Mets Chen, Lissagor et Eghtsahogh de la région de Shushi (sous-préfecture de Berdzor) se trouvent en double blocus, privés de tous liens possibles avec l’Arménie comme avec le reste de l’Artsakh. A cause des obstacles créés par l’Azerbaïdjan, tout approvisionnement humanitaire à ces villages avait été interrompu.
Le ministre d’État Gurgen Nersisyan a informé que le 6 mai, un camion chargé de vivres, de médicaments et autres produits de première nécessité avait enfin pu être envoyé vers ces villages avec l’aide des forces russes de maintien de la paix:
Les forces armées azerbaïdjanaises ont de nouveau tiré dans la direction d’un civil effectuant des travaux agricoles
Le 5 mai à 10h55 un agriculteur effectuant des travaux agricoles à bord d’un tracteur dans le village de Vardadzor de la région d’Askeran est devenu la cible de tirs d’armes à feu de différents types en provenance des positions azerbaïdjanaises. Les travaux ont été suspendus. Le contingent russe de maintien de la paix a été informé de l’incident.
Les forces azerbaïdjanaises ouvrent régulièrement le feu en direction des agriculteurs et paysans d’Artsakh faisant ainsi obstacle aux travaux agricoles de printemps, ce qui a pour conséquence d’aggraver davantage la pénurie alimentaire frappant déjà l’Artsakh à cause du blocus.
Le 9 mai un rassemblement « Non au nettoyage ethnique d’Artsakh » réunissant plusieurs milliers d’habitants d’Artsakh a eu lieu à Stepanakert
A l’occasion de ce rassemblement, les auteurs du mouvement « Non au nettoyage ethnique d’Artsakh » ont réitéré leurs revendications adressées aux chefs des Etats coprésidents du Groupe de Minsk ainsi qu’au premier ministre de la République d’Arménie.
« Les citoyens de la République d’Artsakh attirent leur attention sur les violations brutales par l’Azerbaïdjan des dispositions de la déclaration tripartite signée le 9 novembre 2020. Les menées de l’Azerbaïdjan relèvent d’une politique de nettoyage ethnique et d’une volonté génocidaire de priver un peuple de sa patrie, en maintenant sous blocus 120 mille personnes. Nous exigeons que soient appliqués tous les mécanismes internationaux pour assurer le respect des dispositions de la déclaration tripartite du 9 novembre 2020 ainsi que de l’ordonnance de la Cour de Justice Internationale de l’ONU », souligne leur déclaration.
Le président Arayik Harutunian a rendu hommage aux héros tombés à la Grande Guerre patriotique de 1941-1945 et pendant les guerres pour la liberté d’Artsakh
Le 9 mai le président de la République d’Artsakh Arayik Harutyunyan s’est rendu au mémorial de Stepanakert pour rendre hommage à la mémoire des héros tombés pendant la Grande Guerre patriotique et celles pour la liberté de notre patrie. Le chef de l’État était accompagné de nombreux responsables politiques et des représentants du haut commandement de l’armée de Défense.
Le Président de la République d’Artsakh a adressé un message à l’occasion de la Fête de la Victoire et du 31ème anniversaire de l’armée de Défense d’Artsakh et de la libération de Shushi
Le message dit notamment : « Aujourd’hui l’Artsakh combat de nouveau pour la survie. Le blocus de près de 5 mois imposé par l’Azerbaïdjan a pour objectif de briser la volonté et l’esprit combatif de notre peuple au moyen de pression psychologique et physique et de le pousser, sous la menace, à quitter la terre qui est notre patrie depuis des millénaires ou de devenir ses sujets.
Aujourd’hui de nouveau l’union national est un impératif vital. Nous n’avons pas le droit de douter ou de nous décourager. Nous n’avons qu’une seule voie : l’Artsakh a été, reste et doit rester arménien, par la libre volonté de son peuple et son droit et sa détermination de disposer de son propre destin. A cet objectif doivent servir les efforts de chacun, en Artsakh, en Arménie et dans la diaspora. Nous devons retrouver et chérir l’enseignement et l’esprit de cette triple fête de la victoire, comme seul guide de nos vies ».
Le 6 mai le président Arayik Harutunian a convoqué une consultation de travail avec tous les responsables de l’administration de l’Etat
À l’ordre du jour de cette réunion étaient notamment des questions relatives à la sécurité du pays dans des conditions de blocus, à l’organisation de la vie sociale et économique de la population et d’autres problèmes encore.
Le président Harutyunyan a présenté la situation politique et militaire après l’installation d’un point de contrôle illégal azerbaïdjanais sur le pont de Hakari, dans le corridor de Latchine (Qachatagh) défini par la déclaration tripartite du 9 novembre 2020 et les mesures prises pour sa suppression. Le président a fait le point des défis internes et externes changeants et souligné la nécessité de réorganisation des actions en cours au moyen de rassemblement de toutes les ressources disponibles.
Le ministre d’État a rendu publique une déclaration sur le terrorisme énergétique, économique, humanitaire et écologique de l’Azerbaïdjan, relative au réservoir de Sarsang
Depuis le 9 janvier l’Azerbaïdjan fait obstruction à l’élimination de la panne survenue sur l’unique ligne électrique à haute tension Arménie-Artsakh, dans le secteur Aghavno-Berdzor. Pour aggraver la crise énergétique, la partie azerbaïdjanaise a régulièrement perturbé le fonctionnement du gazoduc d’Artskah en provenance de l’Arménie.
Dans ces conditions, la République d’Artsakh n’a d’autre choix que d’avoir recours à l’infrastructure interne de production d’énergie comprenant 6 centrales hydroélectriques dont celle du réservoir de Sarsang totalisant à elle seule 70% de la capacité totale. La production interne assurant près de 30 % de la consommation avant l’interruption par l’Azerbaïdjan de l’approvisionnement de l’Artskah en électricité, depuis le 9 janvier pour satisfaire aux besoins élémentaires de la population en énergie, le gouvernement d’Artsakh a été contraint de prendre un certain nombre de mesures supplémentaires dont l’arrêt de l’activité des entreprises les plus importantes, un rationnement journalier de l’électricité, l’augmentation des volumes de production de toutes les centrales hydroélectriques etc.
Cela a eu pour conséquence un certain nombre de problèmes humanitaires et de quotidien, mais aussi de sérieux problèmes environnementaux liés à une diminution brutale des ressources d’eau du réservoir de Sarsang. Depuis le 9 janvier à ce jour le débit d’eau du réservoir a été 3 fois supérieur à celui pour la même période l’année dernière, alors que compte tenu de la sécheresse, l’entrée d’eau a été 2 fois inférieure à celle de l’année dernière. Le ressources d’eau de Sarsang sont à leur niveau critique : près de 88 m3 (15% de la capacité totale) et se rapproche à leur volume le plus bas absolu (inutilisable), soit près de 70 mln. m3.
Cette situation met en péril non seulement les perspectives d’approvisionnement en eau de la population d’Artsakh mais aussi l’environnement dont l’assèchement des sources, un dérèglement microclimatique et de la biodiversité etc.
Si le problème ne trouvait pas rapidement une solution et l’approvisionnement énergétique de l’Artskah n’était pas rétabli, la situation conduirait rapidement à une aggravation de la crise humanitaire et écologique.
Le ministre d’Etat a présenté également des images satellite du réservoir de Sarsang prises le 1 janvier et le 28 avril 2023, à altitudes respectives de 705,8 et 671,5 mètres.
Le ministre des Affaires étrangères a diffusé une déclaration sur la crise écologique imminente provoquée par l’Azerbaïdjan
En créant les conditions préalables à l'épuisement du réservoir de Sarsang et en provoquant une catastrophe environnementale, les autorités azerbaïdjanaises poursuivent plusieurs objectifs, notamment créer des conditions de vie insupportables en Artsakh et préparer le terrain aux accusations d'utilisation sans scrupule des ressources en eau comme prétexte à de nouvelles provocations militaires.
Nous soulignons à nouveau qu'en raison des actions illégales et agressives en cours de l'Azerbaïdjan, la situation humanitaire dans la République d'Artsakh et la situation militaro-politique globale dans la région se détériorent rapidement.
Dans la situation actuelle extrêmement dangereuse, nous estimons qu'il est absolument nécessaire d'assurer le strict respect des dispositions de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, ainsi que l'intervention immédiate et résolue de la communauté internationale et, en premier lieu, du Conseil de sécurité de l'ONU pour empêcher la poursuite des violations en masse et systématiques des droits de l'homme en Artsakh et pour arrêter les plans criminels et les intentions génocidaires de l'Azerbaïdjan.
Le commandement de la force russe de maintien de la paix s’est rendu à Bakou pour discuter avec la partie azerbaïdjanaise de la situation en Artsakh : aucun accord n’a pu être obtenu
Le ministre d’État Gurgen Nersisyan a informé que le commandement de la force de maintien de la paix russe en Artsakh, conduit par le général Alexandre Lentsov s’est rendu à Bakou la semaine dernière pour discuter avec la partie azerbaïdjanaise de la situation actuelle en Artsakh.
Aucun accord n’a pu être obtenu à l’issue des discussions sur une évolution de la situation et le retour aux conditions prévues par la déclaration du 9 novembre 2020.
Une nouvelle rencontre est prévue prochainement, dont les résultats seront rendus publics.
Le gouvernement d’Artsakh a alloué plus de 436 mlns de DA aux entreprises touchées par le blocus
Le programme de soutien de l’Etat aux entreprises les plus touchées par le blocus se poursuit avec l’octroi d’allocations et de subventions prévues par le 4ème paquet des mesures gouvernementales.
Au 5 mai 2023, 1 640 entreprises au total ont ainsi bénéficié d’une aide de 436,4 mln de DA dont 303,8 mln de DA ont été versés aux entreprises au titre d’aide pour le maintien de l’emploi de 2 849 employés, pour le paiement des salaires, des prestations sociales, de crédit d’impôt etc.
Un nouveau programme visant à atténuer les conséquences économiques et sociales du blocus débutera prochainement : le programme a été entendu à l’Assemblée nationale
Participaient à la présentation le président de l’Assemblée nationale, le ministre d’Etat, le ministre du Développement social et des migrations ainsi que des députés.
Selon les données préliminaires, seront inclus aux catégories de bénéficiaires du programme des personnes résidant effectivement et travaillant en Artsakh, dont des enfants, des retraités et des invalides.
Selon le ministre d’Etat, les bénéficiaires toucheront chacun de 40 mille à 50 mille de DA. La pertinence et l’actualité de la mesure sera réévaluée en début de chaque mois suivant.
Les parlementaires ont approuvé le projet social.
Mises à jour statistiques :
- En raison de la suspension des interventions chirurgicales planifiées dans toutes les institutions médicales relevant du ministère de la Santé publique de la République d’Artsakh, près de 1 220 citoyens, soit 30 cas de plus en 5 jours, sont privés de la possibilité d’une intervention chirurgicale que leur état de santé impose.
- À ce jour par l’intermédiaire du Comité International de la Croix Rouge 394 patients au total ont été transférés en République d’Arménie pour y recevoir des soins adaptés (2 patients supplémentaires dans un état grave par les soldats russes en raison de la suspension du transport par le CICR). Par ailleurs, les véhicules du CICR ne disposant pas de bloc de soins intensifs les malades, même en état critique, ne peuvent y voyager allongés, l’Azerbaïdjan bloquant la circulation des ambulances de réanimation d’Artsakh, mieux adaptées à de tels transferts.
- En raison du blocus près de 3 900 personnes dont 570 enfants ne peuvent retourner dans leurs foyers. Une partie d’entre eux a été rapatriée avec l’aide du CICR et du contingent russe de maintien de la paix.
- Depuis le début du blocus aucun ressortissant d’Artsakh n’a pu circuler librement le long de la route Stepanakert-Goris. La circulation dans hommes dans les deux sens a diminué de 200 fois les rares cas n’étant possibles que grâce à l’intervention du CICR ou des forces russes de maintien de la paix (1 839 cas en 150 jours au lieu de 367 500 cas pour un même intervalle avant le blocus). Au cours des 5 derniers jours 2 entrées et sorties de civils (hormis les chauffeurs des camions des soldats de maintien de la paix russes).
- Depuis le début du blocus aucun véhicule appartenant à un ressortissant d’Artsakh n’a pu emprunter cette route. Le mouvement des véhicules du CICR ou du contingent russe de maintien de la paix mêmes a chuté de 54 fois en 150 jours. Ainsi, au lieu de 138 000 véhicules en temps normal, 2 558 véhicules seulement ont emprunté la route dans les deux sens depuis le début du blocus. Ceux-ci appartiennent tous au CICR ou aux forces russes de maintien de la paix. Ce qui veut dire qu’en 5 jours seuls 51 entrées et sorties ont été enregistrées.
- Près de 13 fois moins de produits de première nécessité que nécessaire ont été importés en Artsakh, par le CICR ou les forces russes de maintien de la paix (4 623 tonnes en 150 jours au lieu de 60 000 tonnes). 131 tonnes seulement au cours des 5 derniers jours.
- Depuis le début du blocus l’Azerbaïdjan a bloqué totalement ou partiellement l’approvisionnement de l’Artsakh en gaz naturel pendant 84 jours au total. Depuis 121 jours l’approvisionnement de l’Artsakh en électricité est interrompu. La pénurie d’énergie a conduit à un rationnement drastique de la distribution journalière de l’électricité, à des coupures supplémentaires dues aux pannes, ainsi qu’à une fermeture définitive totale ou partielle de nombreuses entreprises.
- 860 entreprises (soit 20,1 % des entreprises du pays) ont intégralement suspendu leur activité en raison du blocus. Les autres entreprises fonctionnent partiellement ou bien grâce aux subventions de l’État
- Depuis le début du blocus à ce jour près de 10 300 personnes, soit plus de 50% des employés du secteur privé y compris les emplois soutenus par l’Etat, ont perdu leurs emplois, donc leur unique source de revenus en raison des graves perturbations des infrastructures vitales.
- Ont été suspendus les travaux de construction de 32,6 km de route, de dizaines de km de réseaux de distribution d’eau, de système d’irrigation de milliers d’hectares de terres arables, de 3 717 logements, de plus de 40 infrastructures sociales et industrielles.
- Pendant la période du blocus l’économie de l’Artsakh a subi des dommages équivalent à 285 millions de dollars US. Le PIB a chuté de près de 32%.
Faits importants :
- Depuis le 12 décembre 2022, l'Azerbaïdjan bloque la libre circulation des personnes, des véhicules et des marchandises, à l'exception du Comité international de la Croix Rouge et des forces russes de maintien de la paix, le long du corridor de Latchine, l’unique route reliant l’Artsakh au monde extérieur.
- À la suite de crimes terroristes de l'Azerbaïdjan, les 120 000 habitants de l'Artsakh subissent de graves pénuries de produits alimentaires, de médicaments, de carburants et de nombreux autres produits de première nécessité. Ils rencontrent de graves problèmes liés au chauffage, à l'éducation, à l’accès à des soins médicaux et dans d’autres domaines de la vie courante. Le blocus crée ainsi une grave crise humanitaire et est source de violations en masse des droits de l'Homme fondamentaux.
- En raison de pénuries alimentaires provoquées par le blocus, depuis le 9 janvier 20 établissements scolaires sont en activité partielle. A intervalles plus ou moins longs, tous les établissements scolaires ont dû suspendre totalement ou partiellement leur activité.
- Dès le début du blocus, certains produits alimentaires, notamment des fruits et légumes frais importés d’Arménie, ont commencé à manquer pour disparaître ensuite totalement du menu des familles. Compte tenu des pénuries alimentaires, dès le 20 janvier un régime de rationnement des aliments de base ainsi que de produits d’entretien a été instauré en Artsakh où les pâtes, le riz, le sarrasin, les œufs, l’huile, le sucre, certains fruits et légumes, ainsi que du produit lessive sont distribués en quantités limitées, sur présentation de tickets de rationnement uniquement.
- Pour accentuer davantage la crise humanitaire causée par ce blocus, l'Azerbaïdjan cible les infrastructures civiles de l'Artsakh, interrompant régulièrement l’approvisionnement en gaz de l'Artsakh depuis l’Arménie et coupant complètement son approvisionnement en électricité depuis le 9 janvier. Compte tenu du fait que les volumes d’électricité produite en Artsakh sont inférieurs à ceux de la consommation alors que les ressources du réservoir d’eau de Sarsang ne cessent de diminuer, à partir du 10 janvier, la République est passée aux pannes d'électricité.
Les détails de l’impact du blocus sont présentés dans le récent rapport du Défenseur des droits de l'homme d'Artsakh sur "les violations des droits de l'Homme individuels et collectifs résultant du blocus de l’Artsakh (Haut-Karabagh) par l'Azerbaïdjan depuis 122 jours".
Depuis le début du blocus, de nombreux pays et organisations internationales ont condamné les agissements de l'Azerbaïdjan et appelé à la levée du blocus. Cette question a également été discutée au Conseil de sécurité de l'ONU. Le Parlement européen a à son tour adopté une résolution sans équivoque sur les conséquences humanitaires du blocus d'Artsakh.
La Cour européenne des droits de l'homme a ordonné à l'Azerbaïdjan de prendre toutes les mesures nécessaires et suffisantes pour mettre fin au blocus. La Cour internationale de justice des Nations Unies (La Haye), dans le cadre des travaux du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, a ordonné à l'Azerbaïdjan de lever le blocus et d'assurer la libre circulation des personnes, des véhicules, et des marchandises le long du corridor de Latchine. Cependant, l'Azerbaïdjan n'a à ce jour rien entrepris pour mettre en œuvre la décision de la plus haute instance judiciaire internationale, mais de plus, commet de nouvelles violations des droits des Artsakhiotes, comme l’assassinat le 5 mars dernier de 3 policiers artsakhiotes dans une embuscade, et exacerbe constamment la situation en recourant à la force et à la menace de la force.