Le communiqué est tombé hier en fin de matinée confirmant la date du 10 mai, dans trois jours, pour la rencontre Mirzoyan Bayramov qui se tiendra finalement bien à Alma-Ata au Kazakhstan. En déplacement en Hongrie, Ararat Mirzoyan, a évoqué cette prochaine réunion.
Par Olivier Merlet
Ararat Mirzoyan se trouvait hier à Budapest accompagné d'une délégation représentants du monde des affaires pour la signature de deux accords de coopération économique avec le gouvernement hongrois. Cette visite intervenait dans le cadre du rétablissement des relations diplomatiques de l'Arménie avec ce très fidèle allié de la Russie et caillou dans la chaussure de l'Europe. Les deux pays ont d'ailleurs annoncé l'ouverture prochaine de leurs ambassades respectives à Erevan et Budapest.
Au cours d'une conférence de presse qu'il tenait avec son homologue des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, Ararat Mirzoyan a été interrogé par un journaliste azerbaïdjanais sur l'avancement du traité de paix avec son pays dont il comparait les allers-retours à « une diplomatie du ping-pong » et sur ce que l'on était en droit d'attendre de la réunion d'Alma-Ata le 10 mai.
Prenant bien sûr la balle au bond et se référant aux premières démarcations de la frontière dans le Tavush, Ararat Mirzoyan a répondu et de nouveau répété que ces échanges (soutenus sinon sportifs) avaient permis de trouver un accord sur « un grand nombre d'articles et de questions », dont « la reconnaissance de l'intégrité territoriale réciproque sur la base de la déclaration d'Alma-Ata de 1991 ».
Se rangeant derrière « un optimisme prudent » volontairement souligné, le ministre des Affaires étrangères a également affirmé « penser », avec son homologue azerbaïdjanais, « parvenir également à conclure un accord ou à refléter clairement ce même engagement et ce même principe dans le traité de paix. Je peux dire que nous serons alors très proches de la normalisation finale », a-t-il ajouté.
Ararat Mirzoyan a cependant reconnu « l'absence de compréhension mutuelle totale » concernant le déblocage des infrastructures de transport de la région. Se laissant aller à un peu moins de confiance toutefois, il a estimé, « nous parviendrons tôt ou tard à un accord sur ces questions [et] si nous parvenons à inscrire clairement tout cela dans le traité de paix, nous pourrons dire que nous parviendrons à une paix durable ».
Un beau "sur place", pourrait-on dire, pour emprunter cette fois au cyclisme la métaphore sportive.