
Hier, le 7 octobre, le Parlement européen a soutenu un projet de loi élargissant les motifs de suspension de l'exemption de visa avec des pays tiers, dont la Géorgie.
Désormais, l'UE pourra suspendre ces privilèges si un pays viole les droits de l'homme ou mène des actions hostiles, qu'il s'agisse de cyberattaques ou d'espionnage économique. Les députés ont également ajouté de nouveaux risques, comme le non-respect des politiques de l'UE en matière de visas ou l'octroi de « passeports d'or » en échange d'investissements, qui transforment les pays en plaques tournantes pour les immigrés clandestins.
Le projet de loi prévoit également l'annulation partielle de l'exemption de visa pour les hauts fonctionnaires et les responsables de l'application de la loi des pays où le droit international est violé.
Au total, ces règles concerneraient 61 pays bénéficiant d'un régime d'exemption de visa. La période de suspension sera de 12 mois, avec la possibilité d'une prolongation jusqu'à 24 mois.
Selon DW, le Conseil de l'UE votera le 17 novembre et le mécanisme entrera en vigueur en décembre.
En juillet, la Commission européenne avait averti Tbilissi qu'elle risquait de perdre le régime d'exemption de visa si elle ne remplissait pas huit conditions. Celles-ci comprenaient l'abrogation des lois sur les « agents étrangers » et la « propagande LGBT », ainsi que la protection de la liberté de réunion et d'expression. La date limite pour remplir ces conditions était fixée au 31 août. Selon le service géorgien de Radio Liberty, Tbilissi a envoyé un rapport de 55 pages à Bruxelles dans lequel il s'engage à respecter son « engagement à l'égard de l'intégration européenne », tout en soulignant la « garantie du droit souverain de réglementer les affaires intérieures ».
Le Premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidze, a qualifié la menace de suspendre l'exemption de visa avec l'UE de « tentative honteuse de chantage », tout en excluant l'annulation des lois controversées.