Le 17 septembre, la ministre de l'Éducation, Zhanna Andreasyan et Olivier Decottignies, ambassadeur de France en Arménie, ont paraphé un mémorandum entre les Républiques française et arménienne visant à promouvoir et à développer l'enseignement de la langue française dans les établissements d'enseignement public d'Arménie.
Par Olivier Merlet
Dans le cadre de ce projet, la France investira 600 000 euros afin d'améliorer la qualité de l'enseignement du français en Arménie et de répondre aux besoins des étudiants. Selon les documents signés, les parties conjugueront leurs efforts pour que la formation continue, régulière et systématique des professeurs de français puisse être assurée à partir de 2025, à compter d'une session d'au moins 10 jours par an pour chaque enseignant. Un programme pilote de formation de 225 heures sera mis en œuvre pour une trentaine d'enseignants de français langue étrangère, qui deviendront par la suite formateurs de leurs collègues enseignants. Le programme pilote sera mis en œuvre par "France Éducation International", établissement public placé sous la tutelle du ministère français de l'Éducation nationale, en coopération avec la fondation arménienne Kznak - Institut national pour le développement éducatif et l'innovation ».
La liste des écoles travaillant avec des programmes avancés d'apprentissage du français comprend actuellement 19 écoles, mais leur nombre pourrait augmenter, selon la ministre de l'Éducation et de la Culture qui souhaite que les nouveaux programmes suscitent également un grand intérêt auprès d'autres établissements.
Saluant cette nouvelle étape de la coopération entre le ministère de l'Éducation et de la Culture et l'ambassade de France en Arménie, Zhanna Andreasyan a également fait remarquer que les efforts du gouvernement pour améliorer l'environnement francophone visaient aussi à assurer une représentation affirmée de l'Arménie parmi les pays francophones. Elle a ainsi rappelé l'organisation des 10èmes Jeux de la Francophonie dont Erevan sera l'hôte en 2027 et admis « chercher « particulièrement à améliorer l'environnement francophone, ainsi qu'à élargir et à diffuser la connaissance du français dans le cadre de ce grand rendez-vous ».
Olivier Decottignies, lui a assuré le plein soutien de l'ambassade de France dans cette optique, notant que la Francophonie « crée un lien très particulier entre nos pays et des opportunités de coopération dans différentes directions ». Revenant à la promotion de l'enseignement du français en Arménie, l'ambassadeur a souligné la nécessité de faire porter ces efforts non seulement sur Erevan, mais également dans les régions. « J'ai eu l'occasion de rencontrer des enseignants de français dans les villes et villages lointains d'Arménie, qui ont un amour particulier pour la culture, la littérature et la langue française et savent très bien transmettre cet amour. Si l'objectif du projet est d'offrir une formation pédagogique aux professeurs de français en les dotant d'une nouvelle méthodologie, un autre objectif est également d’élargir le réseau d’apprentissage avancé du français et de répondre aux besoins de tous les apprenants ».