Des représentants de divers cercles de la société civile géorgienne se sont réunis sous la bannière d'un nouveau mouvement - "Choisissez l'Europe " – pour « protéger et sauver l'avenir européen de la Géorgie, son indépendance et sa liberté ».
Par Olivier Merlet
« Notre mouvement est ouvert à tous ceux qui soutiennent la perspective européenne de la Géorgie », a déclaré la politologue Khatuna Lagazidze l'une de ses fondatrices lors de la présentation, le 11 juillet, au complexe "Factory", (salle Coca Cola) à Tbilissi. Il regroupe de nombreuses personnalités géorgiennes de tous les milieux, artistiques, scientifiques, des enseignants, des médecins et beaucoup d'hommes d'affaires. "Choisissez l'Europe" prévoit de mener à partir du 18 juillet une campagne de 100 jours pour mobiliser tous les électeurs pro-occidentaux de Géorgie lors des élections législatives du 26 octobre.
La présidente Salomé Zourabichvili qui a également rejoint le mouvement était présente hier soir lors de l'évènement. « Choisissons l'Europe… Je pense que nous avons choisi l'Europe depuis longtemps. La Géorgie a choisi et continue de choisir la voie du développement, de la liberté et de la démocratie, et c'est la voie européenne et des valeurs européennes, qui sont avant tout des valeurs géorgiennes ».
Selon la présidente géorgienne, cette voie a été bloquée par le gouvernement formé par le "Rêve géorgien" qu'elle accuse avoir dévoyé la constitution et « figé » le processus d'adhésion de son pays à l'Union européenne.
«Ce qui se passe aujourd'hui au sommet de l'OTAN, les déclarations qui ont été faites, la cessation de l'assistance à nos forces de défense constituent une menace très sérieuse pour ce pays. Il reste peu de temps [avant les élections] – 100 jours. C'est à la fois un peu et beaucoup pour que la société ait son mot à dire. Nous n’aurons pas d’élections régulières et ce n’est pas une campagne électorale, sinon je ne serais pas ici en tant que présidente. C’est le choix du sort du pays, de l’avenir de notre pays. Il s’agit d’un référendum dans lequel se trouvent d’un côté la société géorgienne et de l’autre le gouvernement qui l’a usurpé ».