À l'occasion de la Journée internationale de la protection des enfants le 1er juin, le Théâtre académique national d'opéra et de ballet Alexander Spendiaryan présente aux enfants d'Erevan, la première d'un opéra en deux actes qui leur est spécialement destiné "Muk Opera" du compositeur, scénariste et dramaturge Krist Manaryan. Les parents aussi peuvent venir.
Ironie du calendrier, lorsque l'Arménie et tous les pays de l'ancien bloc soviétique célèbrent le 1er juin la Journée internationale de l'enfance, le reste du monde fête celle, internationale, des parents ! Instituée par les Nations-Unies, elle ne poursuit cependant qu'une seule et même cause, celle de la protection des enfants, mondiale et universelle.
Et quel meilleur symbole pour réunir parents et enfants dans un moment de partage et de plaisir qu'un conte de fées ? C'est l'idée qu'ont eu les responsables du théâtre académique de l'Opéra d'Erevan en programmant pour cette journée spéciale une création de Krist Manaryan sur une idée de Karen Durgaryan, directeur du théâtre national arménien d'opéra et de ballet, et une mise en scène d'Artur Sahakyan. Ils présentaient leur projet au cours d'une conférence de presse en début de semaine.
Auteur bien connu de plus de 400 chansons dont une bonne centaine pour les enfants, Krist Manaryan, signe là avec succès avec succès, l'écriture de la musique et le livret de son premier opéra pour enfants, le premier également de l'Arménie indépendante post soviétique. « Si je ne me trompe pas, la première pièce pour enfants, " Nazar le Brave ", a été mise en scène en 1935. Elle a ensuite été suivie de "Kharuk", "Soleil couchant", "Gikor", et enfin "La mort de Kikos" en 1978. Toutes étaient des adaptations d'œuvres littéraires. "MukOpera" est une création originale sans rien de littéraire. Nous l'avons voulue ainsi pour qu'elle soit légère pour les enfants », souligne Manaryan, ajoutant qu'il leur importait avant tout de tout faire pour rendre cette journée belle et mémorable. « Savez-vous ce qui est le plus important pour moi ? Que demain nous offrions ce cadeau pour les enfants. Karen a fait là quelque chose de très important car il est nécessaire d'enseigner aux enfants la bonne musique dès leur plus jeune âge. C'est aussi ce que nous avons essayé de faire ».
Muk raconte l'histoire d'une petite souris dont la mère décide de lui offrir un cadeau pour son anniversaire. « Le conte de fées a toujours été nécessaire, aussi bien pour les enfants que les adultes », estime Artur Sahakyan, directeur artistique du "Muk Opera". « Dès que nous perdons cet inconscient féerique, dès que nous commençons à vivre dans cette réalité fictive, nous devenons tristes, malheureux, pleins de problèmes, nous devenons nous-mêmes un tas de problèmes. Nous ne devrions jamais nous en éloigner. Le conte de fées est le modèle de comment cela devrait être et comment nous le gâchons. Mais à la fin, le mal est toujours puni et le bien triomphe » sourit le réalisateur.
Joué en première représentation ce soir 1er juin au Théâtre académique national Alexander Spendiaryan, "MukOpera", sera prochainement intégré à la programmation régulière de l'Opéra d'Erevan.
