Les ONG et les médias demandent à Charles Michel d'adresser une pétition au président pour obtenir la grâce pour Nika Gvaramia

Région
10.11.2022

Certaines ONG et des médias opérant en Géorgie demandent au président du Conseil européen Charles Michel d'appeler le président géorgien Salomé Zourabichvili à gracier Nika Gvaramia, directeur de Mtavari Archi TV, que la cour d'appel de Tbilissi a laissé en détention le 2 novembre dernier.

« Votre pétition contribuera sérieusement à la protection de la liberté d'expression en Géorgie et renforcera les aspirations du peuple géorgien pour l'Europe », peut-on lire dans la lettre adressée à Charles Michel le 7 novembre.

Les signataires de l'appel soulignent qu'ils sont « profondément convaincus » que le cas de Niki Gvaramia est « politiquement motivé » et que les accusations portées contre lui sont « sans fondement ». Cela a été souligné par des avis indépendants présentés au tribunal par le Défenseur public de Géorgie et des organisations non gouvernementales.

Selon eux, Nika Gvaramia n'est en prison que parce qu' « il est un critique véhément des autorités et a une grande influence sur l'opinion publique ». « La société de télévision Mtavari Archi qu'il a créée, ainsi que d'autres sociétés de télévision, a été la cible constante d'attaques et de harcèlement de la part des autorités ».

« Nous pensons que l'emprisonnement politique de Nika Gvaramia est le plus grand obstacle à l'intégration européenne de la Géorgie », déclarent les auteurs de l'appel conjoint, ajoutant que « la résolution adoptée par le Parlement européen sur la liberté des médias et la sécurité des journalistes en Géorgie condamne également sans ambiguïté le fait de son arrestation ».

« Compte tenu des sérieux défis du système judiciaire géorgien et de la politique agressive de Rêve géorgien à l'égard des médias critiques », les auteurs de l'appel ne s'attendent pas à ce que les droits de Gvaramia soient défendus devant la Cour suprême.

Ainsi, ils estiment que « la seule façon d'empêcher son emprisonnement injuste est que le président gracie Nika Gvaramia ». « De nombreux groupes publics et politiques ont déjà adressé cette demande au président géorgien », soulignent les auteurs de l'appel.

À ce jour, 30 ONG et médias ont signé l'appel au président du Conseil européen, et la liste continue d'être mise à jour. Parmi les signataires figurent, entre autres, la Fondation Open Society, Transparency International-Géorgie, l'Institut pour le développement de la liberté d'information, la Société internationale pour des élections et une démocratie équitables, Mtavari Archi, Formula, TV Pirveli, Netgazeti, Publica, Batumelebi et on.ge.

 

Source : civil.ge