Avant 1920, Chouchi comptait 40 000 habitants, répartis dans deux quartiers différents de la ville : la partie musulmane, qui occupait 35 % de la superficie de la ville, et la partie arménienne, qui en occupait 65 %.
La partie musulmane comprenait 7 quartiers avec une mosquée, une madrasa, plusieurs maisons de prière et des écoles de musique. La section arménienne comprenait 18 quartiers avec 12 églises, 7000 bâtiments résidentiels, une école pratique, plusieurs écoles, 2 imprimeries qui publiaient 23 journaux, dont 20 en arménien et 3 en russe, 2 théâtres, plusieurs musées, etc.
La fin de Chouchi survient en mars 1920, lorsqu'une armée turque forte de plusieurs milliers de soldats et bien armée, avec l'aide d'une large masse tatare de la partie musulmane de la ville, se livre à une barbarie médiévale dans les quartiers arméniens de Chouchi. En trois jours, entre 6 000 et 10 000 Arméniens ont été tués, 2 000 ont été faits prisonniers et le reste a fui. Le massacre a été suivi d'un pillage massif des biens arméniens, puis les 18 quartiers arméniens ont été incendiés.
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