Hier, dimanche, dans la soirée, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a successivement appelé au téléphone Nikol Pashinyan, puis Ilham Aliyev.
Par Olivier Merlet
Dans un même préambule aux deux parties Antony Blinken a réaffirmé le soutien des États-Unis aux « progrès réalisés en vue d'un accord de paix durable et digne ». Le porte-parole du Département d'État qui rapporte ces deux conversations remarque toutefois qu'à Nikol Pashinyan, le Secrétaire d'État déclare que les États-Unis « se félicitent » de leur mutuelle adhésion à la déclaration d'Alma Ata comme base à la délimitation des frontières, mais « félicitent » Ilham Aliyev d'y être convenu la semaine dernière et l'invitent à « maintenir l'élan du moment » avec son homologue arménien
Toujours pour l'Arménie, le secrétaire Blinken « souligne les efforts continus » des États-Unis visant à soutenir sa souveraineté et son intégrité territoriale de l'Arménie, ainsi que « la vision » du Premier ministre d'un « avenir prospère, démocratique et indépendant pour l'Arménie ». Pour l'Azerbaïdjan, de même il « souligne », « le désir d'une relation bilatérale forte entre les États-Unis et l'Azerbaïdjan, notant nos efforts pour coopérer sur des objectifs mutuels en matière d'énergie, de climat et de connectivité, et pour assurer le succès de la COP 29 à Bakou ». Antony Blinken a cependant rappelé l’Azerbaïdjan à ses obligations et engagements internationaux en matière de droits de l’homme et à libérer les personnes injustement détenues en Azerbaïdjan.
Si Bakou, ne fait aucun commentaire à propos de la conversation téléphonique entre son dirigeant et le secrétaire d'État américain. Erevan en revanche, l rebondit sur ses propos en légitimant ses dernières décisions concernant les frontières, assurant qu'elles « ouvrent la voie à la signature du traité de paix ». Il évoque toutefois les préoccupations « compréhensibles » des habitants des villages de Voskepar, Kirants et Berkaber du marz de Tavush, assurant que tout sera fait pour répondre.
Étrangement, le communiqué du cabinet du Premier ministre revient aussi sur les accords conclus à Bruxelles le 5 avril (rencontre Pashinyan – Blinken - Von der Leyen – Borell), pour souligner que « leur contenu a été exprimés dans le communiqué de presse qui a suivi la réunion, et que la réunion n'avait pas d'ordre du jour secret ».
