Le ministère des Affaires étrangères s'insurge, ce 7 juin, contre les propos tenus la veille par Ilham Aliyev, les qualifiant d' « ingérence flagrante » venant « torpiller le processus de paix ».
« La République d'Arménie n'a aucune revendication territoriale envers aucun de ses voisins, y compris l'Azerbaïdjan.
La Constitution de la République d'Arménie et ses amendements relèvent des affaires intérieures de la République d'Arménie, et nous considérons les tentatives officielles de Bakou d'interférer dans les discussions arméniennes internes à ce sujet, qui ont débuté en 2018, comme une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de notre pays, la République d'Arménie.
Dans le même temps, nous estimons que de tels propos torpillent le processus de paix et remettent en question la sincérité des dirigeants azerbaïdjanais dans leur volonté de parvenir à la paix.
L'accord de paix négocié entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan stipule clairement que les parties reconnaissent mutuellement leur intégrité territoriale et n'ont aucune revendication territoriale l'une contre l'autre. Il existe également une disposition convenue dans le projet d'accord de paix selon laquelle aucune des parties ne peut invoquer son droit interne pour manquer à ses obligations au titre de l'accord de paix.
La signature de l'accord et la ratification par les procédures nationales finaliseront ces principes.
En conséquence, nous considérons que le moyen le plus clair et le plus direct d'éliminer toutes les préoccupations des parties est la signature de l'accord, qui ouvrira une page de paix à long terme entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
L'accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan est suffisamment mûr pour être signé, et la partie arménienne exprime sa volonté de travailler de manière constructive et intensive pour l'achever et le signer au cours du mois prochain ».