« S’il y a un métier arménien par excellence, c’est assurément celui de la joaillerie », note Hovel Chenorhokian, entrepreneur et créateur des marques Moog et Tellus, sur le site de l'exposition Co/Art (Paris, 2013). La même idée serait tout à fait correcte en parlant des Suisses aussi: la contribution et la renommée des deux peuples dans l'art de la fabrication de bijoux est en effet incontsestable.
Donc, il ne serait pas surprenant de voir la Suisse représentée dans le cadre des journées de la Francophonie en Arménie à travers l'art de la création de bijoux (entre une conférence sur le raisin de cuve par le célèbre botaniste et généticien de vin Jose Vouillamoz et une soirée musicale suisse avec le DJ genevois Oliver Shine à decouvrir bientôt).
Le vernissage de l'exposition avec la participation de troix diplômés de la Haute école d'art et de design (HEAD) de Genève a eu lieu le 19 mars, sous les voûtes de l'Académie des Beaux-Arts d'Arménie, en présence de l'Ambassadeur de Suisse M Lukas Gasser, du vice-recteur de l'Académie M Stepan Yezdoghlyan, des créateurs-mêmes des oeuvres exposées, ainsi que de nombreux invités, curieux de découvrir l'art suisse francophone.
Le domaine de la création de bijoux en Suisse comptant beaucoup d'Arméniens dans son sein, M. l'Ambassadeur a remarqué que le développement des échanges entre les deux pays profiterait aux deux côtés. De sa part, le vice-recteur de l'Académie a exprimé le souhait d'entamer une coopération avec la HEAD, ce qui contribuerait de manière réciproque à la découverte et à la promotion de jeunes talents.
Bijoux créés à partir de boîtes de conserves (ce qu'on aurait cru difficilement tellement c'était bien travaillé) comme ceux de Juan Sebastian Galan Bello, ou en utilisant de vieux couteaux, des pièces de médailles récupérés en pleine rue ou dans la nature, comme l'avait fait Claire Bolay, ou bien inspirés des gestes inconscients et répétitifs que nous tous faisons tous les jours et qui parlent de nous, en communiquant, souvent à notre insu, des messages importants, comme les « bijoux-objets » d'Elodie Wismer: c'est ce que vous découvrirez à l'exposition qui sera ouverte jusqu'au 21 mars, dans la salle d'exposition Albert et Tove Boyajian.
Attention: même si la tentation est souvent grande, il n'est pas encore possible de se les offrir, en tout cas pas maintenant, les travaux de la fin d'année des étudiants diplômés, fruit de recherches et de travail pratique de tout un semestre, appartenant à la HEAD durant un an.
Pour info : la HEAD de Genève est l'une des meilleures écoles d'art et de design à l'échelle européenne. Basée au coeur-même de la ville de Genève, elle accueille actuellement environ sept cents étudiants qui suivent une formation en bachelor ou en master dans le domaine d'arts visuels ou de design. Plusieurs programmes d'échanges existent entre la HEAD de Genève et ses institutions partenaires à travers l'Europe.