La mosquée persane Gohar Agha de Chouchi est rénovée

Région
29.05.2019

À Chouchi, les travaux de restauration de la mosquée persane Gohar Agha, un magnifique monument de la culture iranienne sur le sol arménien, sont en voie d'achèvement. Le projet de restauration a été mis en œuvre par la Fondation arménienne «Renaissance du patrimoine historique oriental» avec l'aide des organisations  «ICOMOS-Arménie»  et  «ICOMOS-Iran». 

Le projet de restauration de la mosquée de Chouchi a été réalisé par un groupe de spécialistes iraniens dirigé par l'architecte Said Nahavandi. Le personnel de sa société «Part Saman Jahan Co»  a mené un travail de recherche approfondi et complet à la fois sur place et dans les archives d'Arménie, d'Iran, de Russie et de pays européens. AInsi, ils ont réussi à rétablir l'apparence complète de la mosquée dans sa forme originale. « Cette mosquée est le monument de l'histoire et de la culture iranienne, et les Iraniens sont très respectueux et attentifs à leur patrimoine,-explique l’architecte Gagik Gyurjyan,- Gohar-Agha, construite en 1883 par l'architecte iranien Karbeli Sefi Khan, n'est pas seulement une mosquée, c'est un ensemble religieux sur le territoire duquel se trouvaient plusieurs bâtiments administratifs ».
 
La restauration de la mosquée Gohar Agha n'est pas le seul projet de coopération entre les spécialistes arméniens et iraniens dans la restauration de monuments culturels. Cette rénovation fait partie intégrante de la protection des monuments historiques et architecturaux d’Arménie et d'Artsakh. Au printemps 2015, le président d'ICOM-Iran Akhaï Bereshti s'est adressé à la branche arménienne d'ICOMOS-Arménie avec une proposition de coopération. Un mémorandum a été signé entre ICOMOS-Arménie, ICOM-Arménie et ICOM-Iran.

« Les Arméniens et les Persans ont une culture ancienne et un riche patrimoine architectural - raconte Gagik Gyurjyan,- Le peuple arménien a été  formé à côté des peuples du Moyen-Orient, y compris celui de l’Iran. Il connaissait donc depuis des siècles l'histoire, les valeurs culturelles, le mode de vie, les coutumes des nations voisines, ce qui se reflétait dans les œuvres d'historiens, de chroniqueurs et d'écrivains arméniens. Alors, en termes de préservation du patrimoine culturel, nos peuples doivent agir ensemble »,- souligne l’architecte.

Il y a environ 300 églises et temples en Iran. Ce pays est très respectueux et attentif aux monuments culturels et historiques arméniens. En plus, l’Iran a ajouté trois monastères arméniens à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO: Saint-Thaddée, Saint Stéphane, ainsi que Notre-Dame à Tsor-Tsor. Des fouilles archéologiques communes par des spécialistes iraniens et arméniens, des conférences et des séminaires sont prévus à l'avenir. Et en plus, «ICOMOS–Arménie» présentera à nouveau la Mosquée bleue d'Erevan à l'UNESCO pour l’inscription sur la liste du patrimoine culturel mondial. En 2001, le président de l'ICOMOS Arménie, Gagik Gyurjyan, l’avait déjà présentée à l'UNESCO, mais la demande avait été refusée. La mosquée bleue est censée être restaurée à nouveau. Le projet de rénovation est en cours de préparation.

Rappelons que la mosquée bleue d’Erevan a été  construite en 1766 sous le règne du khan Hussein Ali. Actuellement c’est la seule mosquée conservée dans la capitale arménienne. En 1952, elle a été transformée en planétarium sur ordre du gouvernement soviétique qui y interdisait les services religieux. En 1993-1996, sous l’initiative et avec le soutien financier de l’Iran, la mosquée a été restaurée.  Aujourd'hui, c'est le principal centre des musulmans, en particulier des Iraniens, qui se rendent en Arménie.

 

D'après "Golos Armenii"