Le célèbre compositeur français, le « géant de la musique », le créateur des « Demoiselles de Rochefort » ou des « Parapluies de Cherbourg », Michel Legrand, est mort dans la nuit du 25 janvier 2019, à l'âge de 86 ans.
Quelques mois après le décès de Charles Aznavour, la France et l'Arménie perdent l'un de ses autres grands « ambassadeurs » dans le monde, dont les magnifiques mélodies resteront toujours dans nos mémoires et continueront à faire tourner les moulins de nos cœurs.
Né en 1932, Michel Legrand a grandi dans une famille de musiciens. Son père, Raymond Legrand, était compositeur, son oncle Jacques Hélian - chef d’orchestre. Michel Legrand a commencé à composer des musiques de films dans les années 60 avec l'émergence de la Nouvelle vague, travaillant pour Agnès Varda, Jean-Luc Godard, François Truffaut, Jacques Demy. Au cours de sa carrière de plus de 50 ans qui lui a valu une renommée mondiale, Michel Legrand a écrit près de 200 musiques de films et a été trois fois oscarisé pour la chanson Les moulins de mon cœur, tirée de la musique de L'affaire Thomas Crown en 1969, puis pour Un été 42 (1972) et Yentl (1984). Comme le rappelle le Centre national du cinéma (CNC) : « Il a signé avec « Les Parapluies de Cherbourg » et « Les Demoiselles de Rochefort » les plus belles partitions du cinéma français, faisant naître en France, avec Jacques Demy, la comédie musicale comme nouveau genre cinématographique ».
Petit-fils d'un Arménien, Michel Legrand était très attaché à ses racines. Legrand était venu en Arménie pour la première fois en 2004 pour se produire dans un concert avec Charles Aznavour. Le maestro est revenu en Arménie pour la seconde fois en 2009, sur l'invitation de l'Orchestre d'État de la jeunesse arménienne dirigé par Sergey Smbatyan. Il a été décoré par l'Ordre d'Honneur de l'Arménie.
«Aujourd'hui, dans les cafés et les foyers d'Arménie les mélodies de Michel Legrand rappelleront que nul ici n'ignore les origines arméniennes de cet artiste universel et que chacun est fier de sa renommée mondiale », - a écrit sur sa page Facebook l’ambassadeur de France en Arménie Jonathan Lacôte.