Jeudi le 13 décembre 2018, l’Université Américaine d’Arménie a accueilli une exposition de photographies consacrée au 30e anniversaire de l’activité de l’association « Médecins Sans Frontières » en Arménie.
Par Anna Baghdassarian
Depuis sa création en 1971 à Paris, l’association « Médecins Sans Frontières » (MSF) est aux côtés des populations touchées par des conflits, des catastrophes naturelles ou la maladie, et ceci dans près de 70 pays dans le monde.
C’est dans ce contexte qu’en 1988 les équipes de MSF se sont mobilisées et se sont dirigées vers Gumri afin d’apporter un soutien médical et logistique à la population affectée du séisme. « On est arrivé à Gumri 3 jours après le séisme. C’était pour la première fois que l'organisation se trouvait dans une zone touchée par une catastrophe d’une telle ampleur. Les équipes médicales de MSF ont soigné en priorité les traumatismes physiques mais très rapidement un soutien psychologique a été proposé aux habitants, notamment aux enfants. On est resté trois ans à Gumri, et après que de nombreuses organisations sont venues à Gumri pour apporter leur aide, MSF a commencé à mettre en œuvre d'autres projets déjà dans d’autres régions d’Arménie », - raconte Isabelle Breto, chef de la mission de MSF en Arménie.
« Dans l’histoire de notre organisation, c’était une mission sans précédent. En quelque semaines seulement, il y a eu 72 médecins arrivés en Arménie, 7 vols réalisés de France à Gumri, 250 tonnes de médicaments et d’appareils médicaux apportés à Gumri. Au début, nos médecins dormaient dans les mêmes tentes où ils faisaient des interventions chirurgicales. Il était difficile de s’organiser. C’était un vrai chaos, - ajoute Mego Terzian, président de Médecins sans frontières depuis 2013.
Depuis 2005, l’association « Médecins Sans Frontières » s’est engagée dans une autre mission qui vise à la lutte contre la tuberculose en Arménie, notamment dans le traitement de la maladie par la voie de la prise de médicaments. En même temps le MSF réalise le traitement des tuberculeux dans les centres de détention.