“Femmes de tête” à l’UFAR, la réussite au féminin

Complément spécial UFAR
14.03.2022

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, l'UFAR a donné la parole à quatre de ses "anciennes" à l'occasion d'une conférence organisée le 9 mars : “Femmes de tête, femmes d’action”. Dirigeantes d’entreprise, entrepreneuses ou fondatrices de startup, Mariam Torosyan, Anush Mnatsakanyan, Naïra Arakelyan et Karine Abrahamyan incarnent cette élite féminine arménienne, made in UFAR.

Par Marguerite Drieux

La formation des élites féminines est une priorité revendiquée par le recteur de l'UFAR, Bertrand Venard. Dans son discours d'introduction il rappelait « la supériorité numérique des étudiantes à l’UFAR, [...] notamment majoritaires dans les secteurs de l’informatique et de la gestion », et soulignait l’importance de leur donner la parole, formulant le vœu que leur exemple puisse inspirer les nouvelles générations.

 

Des modèles de réussite au féminin 

Sous l'œil admiratif d’un public presque exclusivement composé d’étudiantes, la conférence a été rythmée par des partages d’expérience sur les réussites mais aussi les défis et difficultés qui ont jalonné le quotidien de ces femmes audacieuses qui ont su se tailler une place à la hauteur de leur mérite dans des environnements majoritairement masculins.

Mariam Torosyan, diplômée de la faculté de droit, est entrepreneuse sociale. PDG et fondatrice de la startup “Safe YOU”, elle a rappelé son parcours, riche et atypique. Après un début de carrière dans le milieu juridique, elle a décidé de s’orienter vers le domaine du numérique pour finalement intervenir en santé publique, développant une application à destination de la défense des droits et de la liberté des femmes, dans un pays où avortements sélectifs et violences conjugales restent des phénomènes récurrents.

L’ancienne élève en marketing, Karine Abrahamyan, est aujourd’hui directrice générale des filiales arméniennes de la société d’architecture et d’ingénierie “ArchiDutch” et du centre de formation “ Ardesk”. Originaire de Vanadzor, troisième ville d’Arménie, elle avait à cœur d'y implanter l’un des centres de formation de sa société. Elle se dit particulièrement « fière de pouvoir offrir des opportunités d’emploi aux jeunes de Lorri », une région où les formations sont difficiles d’accès et où les stéréotypes de genre sont encore très ancrés.

Les intervenantes n’ont pas manqué de vanter les outils et les opportunités que l’UFAR leur a offert pour se lancer dans des voies professionnelles à la hauteur de leurs ambitions. Naïra Arakelyan, diplômée de la faculté de marketing, est directrice marketing et communication d’Ardshinbank. Elle a expliqué la façon dont à partir d’un stage au sein de la société ACBA Bank au cours de ses études à l’Université française, elle a peu à peu gravi les échelons pour décrocher son poste actuel.

Anush Mnatsakanyan, cofondatrice et directrice de l’agence de vidéos numériques Burnwe, a elle aussi insisté sur le rôle de sa formation universitaire dans l’acquisition d’un sentiment de légitimité pour occuper des fonctions généralement réservées aux hommes. Travaillant en binôme avec son mari dans l’agence qu’ils ont fondée ensemble, c’est elle qui se charge intégralement de la partie financière, grâce à sa formation en gestion.

 

Des ambitions à l’épreuve des inégalités de genre

Les échanges avec les intervenantes ont permis de faire émerger les interrogations et les craintes des Ufariennes dont les ambitions sont souvent mises au défi des inégalités hommes-femmes qui persistent en Arménie. Parmi les problématiques abordées, il était notamment question de l’éducation genrée, de la répartition inégale des tâches, des discriminations à l’embauche et du plafond de verre auquel se heurtent encore de nombreuses femmes dans les postes à hautes responsabilités.

Face à cette réalité insatisfaisante, l’UFAR s’emploie à donner toutes leurs chances à des étudiantes ambitieuses. Avec un sourire complice aux nouvelles recrues, Anush Mnatsakanyan l’a bien rappelé : « à l’UFAR, on ne vous laisse pas d’autre choix que de devenir cadre ».