Le Président de la république autoproclamée d'Artsakh, Arayik Harutyunyan a présidé une réunion élargie du Conseil de sécurité qui a été convoquée en réponse à la lettre commune que lui ont adressé les partis politiques et soumise au Parlement le 24 mai dernier.
Harutyunyan a noté que la déclaration du président du Conseil de l'Europe Charles Michel sur la garantie "des droits et de la sécurité de la population arménienne de souche du Karabakh" est hautement inacceptable pour le peuple d'Artsakh. Selon lui, cela ne reflète pas les revendications et les aspirations des Arméniens d'Artsakh, clairement formulées à la communauté internationale au cours des trente dernières années et qui reposent sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Arayik Harutyunyan faisant part de sa rencontre avec Nikol Pashinyan, le Premier ministre arménien, dit avoir discuté de la réunion tripartite Pashinyan-Aliyev-Michel tenue à Bruxelles le 22 mai et avoir répété que « le droit exclusif de déterminer du sort et du statut de l'Artsakh concerne le peuple et les autorités d'Artsakh ». Selon le président, « le Premier ministre Pashinyan a souligné que personne ne peut ni n'a l'intention de signer un document derrière le dos du peuple arménien et de l'Artsakh. S'il y a une proposition concrète de solutions concrètes, elle sera discutée avec les autorités d'Artsakh et le public sera informé de manière adéquate.»
Le président Harutyunyan a souligné que la République d'Artsakh poursuit inébranlablement la voie de la reconnaissance internationale de l'indépendance par la réalisation pleine et inconditionnelle du droit de son peuple à l'autodétermination et que la garantie adéquate des droits et de la sécurité du peuple d'Artsakh n'est possible qu'en dehors de l'Azerbaïdjan ».
De son côté, lors d'une séance de questions-réponses à l'Assemblée nationale d'Arménie le 26 mai, le Premier ministre Nikol Pashinyan revenant sur les propos de Charles Michel à l'issue de la réunion de Bruxelles a déclaré qu'aucun accord n'ayant été trouvé, « Charles Michel a décidé de faire des commentaires qui, à son avis, refléteraient autant d'éléments que possible des positions des deux parties. Quelle en est sa précision, c'est une autre question. Une autre chose est que nous avons exprimé nos positions, et bien sûr, il n'y a pas de changement dans ces positions. Et nous continuerons à suivre cette voie » a déclaré Nikol Pashinyan.