Le Premier ministre Nikol Pashinyan a assisté à la séance du Conseil de sécurité collective de l'Organisation du traité de sécurité collective à Bichkek. Des dirigeants des États membres de l’Organisation, notamment de la Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de la Russie et du Tadjikistan ont également assisté à la séance. La séance dans un format restreint a été suivie d’une réunion en format élargi, informe le Cabinet du Premier ministre.
Les membres du Conseil de sécurité collective ont discuté de questions liées à la sécurité internationale et régionale, à la coopération entre les États membres de l'OTSC et au sein de l'organisation, ainsi que sur la scène internationale.
Dans son discours, le Premier ministre a déclaré que l'Arménie a l'intention de continuer à contribuer à accroître l'efficacité de l'OTSC. Nikol Pashinyan a souligné qu'il voit un grand potentiel de développement de la coopération entre les États membres et a exprimé l'opinion que l'une des principales orientations est le développement de la coopération dans le domaines des hautes technologies, ce qui a été évoqué lors de la 17e session de la Commission interétatique de coopération militaire et économique en septembre.
Le Premier ministre arménien a évoqué la situation en matière de sécurité dans notre pays et dans la région en général, ainsi que le processus de règlement du conflit du Haut-Karabagh.
Le Chef du gouvernement arménien a exprimé sa conviction que les aspirations belliqueuses sont absolument sans perspective et qu'il n'y a pas d'alternative aux négociations et au règlement pacifiques du problème. « Je pense que la nouvelle escalade aura des conséquences désastreuses non seulement dans la région du Caucase du Sud, mais également en dehors de celle-ci. En état de guerre, l’Azerbaïdjan peut devenir un tremplin pratique pour les extrémistes islamiques qui, perdant leur influence en Syrie, cherchent de nouveaux territoires pour leurs activités. Dans le même temps, l’Azerbaïdjan est une plate-forme géographique très pratique permettant aux extrémistes de faire leurs activités dans toutes les directions, au sud, au nord, à l’ouest et à l’est », a déclaré le Premier ministre Pashinyan.
En même temps, Pashinyan a indiqué que l'OTSC dispose des moyens nécessaires pour empêcher une nouvelle escalade autour du Haut-Karabagh. Selon le Premier ministre, afin de prévenir une éventuelle escalade, les pays de l'OTSC, dans l'intérêt de la sécurité, devraient laisser sans réponse les demandes de nouvelles armes de l'Azerbaïdjan. « Nous sommes sincères dans notre aspiration de la paix et nous sommes prêts pour un dialogue constructif basé sur le concept que j'ai présenté. Nous poursuivrons les négociations dans le seul format internationalement reconnu des coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE, auquel l'OTSC a exprimé à plusieurs reprises son soutien. Dans ce contexte, je voudrais témoigner une gratitude particulière à la coprésidence de la partie russe du groupe de Minsk », a noté Nikol Pashinyan.
Le Premier ministre de la République d’Arménie a également évoqué la situation en Syrie et accordé une grande importance au renforcement de la paix et de la stabilité dans le pays. « Les événements dans ce pays sont extrêmement inquiétants. L'Arménie a condamné la récente invasion militaire du nord-est de la Syrie par la Turquie, qui constitue une menace directe pour la population arménienne qui y vit. Les minorités ethniques et religieuses sont la cible principale des terroristes. Nous avons tous été choqués par l'assassinat d’un prêtre de l'église catholique arménienne et de son père à Qamishli, Deir Ezzor.
Les vraies raisons de l'ingérence violente sur le territoire de l'État souverain voisin sont évidentes et n'ont rien à voir avec les problèmes déclarés par la Turquie. La violation des principes du droit international par la République de Turquie est inacceptable et devrait être condamnée par la communauté internationale.L'Arménie soutient l'intégrité territoriale et la souveraineté de la Syrie. Nous continuerons à fournir au peuple syrien amical toute l'aide humanitaire dont il a besoin aujourd'hui », a-t-il précisé.
