L'environnementaliste et activiste écologique Greta Tunberg est en Arménie. La nouvelle a été annoncée hier soir par Oleg Dulgaryan, président de l'ONG « Community Cohesion and Support Centre ».
« C'est avec une grande responsabilité et une grande satisfaction qu'aujourd'hui, à la frontière entre l'Arménie et la Géorgie, des collègues ont rencontré l'éco-activiste suédoise Greta Thunberg, qui est arrivée en Arménie en annonçant un boycott du COP29 à Bakou. Nous en saurons plus sur la suite des événements prochainement », a-t-il écrit sur sa page FB.
Avant son arrivée en Arménie, Mme Thunberg a organisé une manifestation à Tbilissi, en Géorgie, contre la conférence sur le climat COP29 organisée par l'Azerbaïdjan. Elle a vivement critiqué le bilan de l'Azerbaïdjan en matière de climat et de droits de l'homme, affirmant que le pays se sert de la COP29 comme d'une façade pour intensifier son contrôle sous un faux programme « vert » et renforcer sa mainmise sur le pouvoir, exacerbant ainsi les tensions régionales.
M. Thunberg a souligné l'implication de l'Azerbaïdjan dans le nettoyage ethnique, les blocus humanitaires et les crimes de guerre contre les Arméniens de l'Artsakh. Dans une tribune publiée par The Guardian, elle a souligné la répression de la population par le régime d'Aliyev, la répression de la société civile et les liens avec Israël, qu'elle accuse d'alimenter les conflits régionaux par le biais du commerce du pétrole et des contrats d'armement.
« Le thème « Cop of peace » proposé par l'Azerbaïdjan pour la conférence de cette année sur le climat est une cruelle ironie compte tenu des violations des droits de l'homme commises par ce pays à l'encontre des Arméniens du Haut-Karabakh/Artsakh », a souligné Mme Thunberg. Elle a également averti que les efforts de l'Azerbaïdjan pour établir une « zone d'énergie verte » sur des territoires ethniquement nettoyés ne sont rien d'autre qu'une tentative d'écologisation de ses crimes.