L’Université Française en Arménie a organisé, les 11 et 12 septembre 2018, le colloque international « Les élites féminines dans l’espace francophone », événement d’envergure qui a rassemblé près de deux dizaines de chercheures et personnalités publiques venues de l’Asie, de l’Europe, de l’Afrique et du Canada.
Organisé un mois avant du XVIIe Sommet de la Francophonie d’octobre 2018 en Arménie, ce colloque a mis en évidence la densité et la diversité des approches autour de problématiques d’actualité: femme, francophonie et élites, rapport à la langue française, enjeux sociopolitiques…
Afin de montrer la diversité et la richesse de l’espace francophone et de rendre visible les enjeux sociopolitiques des élites féminines, des femmes de différentes nationalités, de différents religions et représentant chacune des domaines différents d’activité, ont parlé de leur parcours professionnels, de leur investissement dans les sciences, de leur rapport avec la langue française et des difficultés encontrés sur ce parcours pavé d’embûches.
«Être et naître femme est un combat. Le combat de femmes pour leurs droits. Chacune des conquêtes des femmes au fil de l’histoire a été pour le plus grand bénéfice de la collectivité, lorsque nous, les femmes, réclamons le libre arbitre, la liberté de choisir, la liberté de mouvement, le droit de parole de participation, le droit de vote, l’accès à l’éducation et à toutes les professions»,- s’est exprimée Madame Michaëlle Jean, Secrétaire générale de l’OIF, le deuxième jour du colloque devant un public composé principalement d’étudiants.
Cette grande réunion scientifique est devenue possible grâce aux efforts conjoints de ses organisateurs : l’UFAR via sa Chaire Senghor, l’Institut International pour la Francophone (2IF) et la Revue Internationale des Francophonies. Elle s’est tenue à l’école Avedisian du quartier de Malatia d’Erevan - un geste symbolique en soi, car il a permis d’affirmer les valeurs francophones et faire entendre les voix de femmes dans un quartier plutôt défavorisé de la capitale arménienne.
Prenant en compte la connotation souvent ambigüe du mot « élite », les participants du colloque ont souligné que d’après eux, les représentantes de cette élite sont toutes celles qui contribuent par leurs activités quotidiennes (qui sont parfois invisibles) au développement d’une société qui serait plus inclusive et plus équitable.
N.B. Pour connaître le programme détaillé du colloque et les profils des intervenants: http://ufar.am/efef/