« De Paris mai 68 à Erevan mai 2018 ». C’est le fruit de la première collaboration de l’Ambassade de France en Arménie et de la Fondation Aznavour. Du 28 septembre au 27 octobre 2018 le Centre Aznavour nous invite à découvrir de nouveau les deux événements marquants l’histoire de l’Arménie et de la France à travers les photographies.
Après la Seconde Guerre mondiale, les événements de Mai 68 ont été le mouvement social le plus important de l’histoire de France. Révolte, barricades, des lanceurs de pavés manifestations étudiantes, grèves générales, désobéissance civique: moments captés par l’objectif de Philippe Gras (1942-2007), grand photographe indépendant français. Afin de commémorer le 50e anniversaire de ces événements, 43 clichés pris dans le Paris de cette époque ont été sélectionnés.
Parallèlement à cette évocation, 36 photos prises par Karen Mirzoyan, photographe indépendant arménien, reviennent sur la Révolution de Velours d’Erevan du printemps 2018, qui permettent aux visiteurs de revivre ces événements démocratiques et pacifiques. Dans ces photographies Karen Mirzoyan présente la Révolution à la fois comme un événement d’actualité et comme un acte de révolte et de combat contre la photographie narrative. Il est remarquable que par le moyen de certaines références visuelles, ses œuvres font écho aux photos de la révolution de mai en France mais aussi à la Révolution de velours en République Tchèque en 1989. Les photographies évoquent que dans tous les pays et en tout temps, la lutte contre le système emprunte des traits communs.
Selon l’ambassadeur Jonathan Lacôte, chacun des photographes a su saisir l’instant et le geste, la période d’innovation et de contestation. Les photos de Philippe Gras pour la partie parisienne et les photos de Karen Mirzoyan pour la partie arménienne, mettent en parallèle deux événements historiques. A chacun de décider si ces deux événements se ressemblent ou sont différents. Jonathan Lacôte a souligné que 50 ans après en France on parlait encore de mai 68, et il a exprimé la certitude que 50 ans après on parlerait encore beaucoup du mai 2018 d’Erevan.
Il est à noter que l’exposition est accompagnée d’une série de deux films documentaires intitulés « Mai 68, un étrange printemps », réalisée par l’historien et cinéaste Dominique Beaux.
Horaires d'ouverture: du mardi au vendredi 15h00-19h00, samedi-dimanche 11h00-19h00. Entrée libre.