Le tribunal militaire de Bakou doit tenir aujourd'hui des audiences régulières sur l'affaire Ruben Vardanyan. Ruben Vardanyan est en grève de la faim depuis le 18 février pour protester contre le faux procès. Cela fait déjà 22 jours qu'il est en grève de la faim. Sur les photos publiées la semaine dernière, il semblait extrêmement émacié.
Le 5 mars, par l'intermédiaire de sa famille, il a transmis un message audio dans lequel il souligne que ses exigences sont les mêmes :
« Si vous jugez, jugez professionnellement, publiquement, ouvertement, conformément aux lois et à toutes les procédures de l'Azerbaïdjan, avec tout le monde. En présence de journalistes internationaux, d'observateurs, parce que vous êtes si sûrs de votre bon droit. Retirez mon affaire artificiellement séparée en une affaire distincte. Pourquoi m'avez-vous séparé en une affaire distincte, alors que toutes mes accusations sont basées sur le fait que vous pensez que je suis membre d'un groupe criminellement organisé, auquel j'ai adhéré en 1987 ?
Je veux dire à tous mes compatriotes, à mes proches et à mes parents : ce n'est pas moi et 15 autres personnes que l'on juge, mais tous les Arméniens ».
Dès le 26 février, l'avocat international de Ruben Vardanyan, Jared Genser, a déclaré que sa santé était en danger. Interdit d'entrée en Azerbaïdjan, il a appelé toutes les organisations internationales ayant accès aux prisonniers azerbaïdjanais à obtenir l'autorisation de rendre visite à Ruben Vardanyan.
Plus de deux semaines se sont écoulées depuis cette déclaration. On ne sait pas dans quel état de santé Ruben Vardanyan se trouvera lors de l'audience d'aujourd'hui. Cela n'a pas d'importance pour le tribunal azerbaïdjanais : lors de la dernière session, malgré le mauvais état de santé de Ruben Vardanyan, ils ont poursuivi leur farce appelée « procès ».
