En marge du Sommet de l’OTAN à Washington, le président français Emmanuel Macron s'est entretenu le 11 juillet avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. Ils ont aussi parlé de l'Arménie.
Par Olivier Merlet
Les deux hommes ont surtout échangé à propos des conflits en Ukraine et en Palestine, ainsi que le rapporte les services du Palais de l'Élysée.
Condamnant avec la plus grande fermeté les récentes frappes russes contre l’hôpital pédiatrique de Kiev qui ont causé la mort de 32 civils, Emmanuel Macron a souligné la détermination de la France « à continuer de déployer tous les efforts diplomatiques nécessaires, en lien avec l'ensemble de la communauté internationale, pour parvenir à une paix juste et durable, dans le respect des droits légitimes de l'Ukraine et des principes fondamentaux du droit international ».
Abordant ensuite la situation au Proche-Orient. Le chef de l’État a rappelé les priorités de la France : « la libération de tous les otages, la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat et durable permettant l’acheminement massif et la distribution de l’aide humanitaire aux populations civiles en toute sécurité et la relance des efforts de paix pour la mise en œuvre de la solution à deux États ». Les deux présidents, rapporte encore le communiqué, ont affirmé que cette solution impliquait « le retour d’une Autorité palestinienne renforcée dans la bande de Gaza, avec le soutien de la communauté internationale ». Ils ont également appelé toutes les parties en conflit à la plus grande retenue sur la Ligne bleue entre le Liban et Israël, « afin d’éviter un embrasement régional qui aurait des conséquences dramatiques pour les deux pays et pour la région ».
À propos de la situation dans le Sud-Caucase, enfin, le message de la présidence française tient en une phrase : « soutien au dialogue en cours entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en vue de parvenir, dans les meilleurs délais, à un traité de paix qui puisse permettre d'ouvrir une page nouvelle dans la région ». Lors de sa conférence de presse tenue La veille, Recep Tayyip Erdogan, avait déclaré « vouloir voir cette réconciliation le plus tôt possible. Lors des rencontres avec le Premier Ministre arménien, nous constatons que des mesures positives sont prises dans cette direction. Mon frère Ilham m'a dit lors de mes rencontres qu'il était également partisan des mesures positives ».