Dans le cadre du 53ème Conseil des chefs des agences de sécurité et des services spéciaux des pays membres de la CEI à Bakou ce 11 octobre, Ilham Aliyev a évoqué la subsistance de poches de résistance armée au Haut Karabagh.
« Il existe, bien sûr, des menaces extérieures dans les régions où se trouvent nos pays, et le travail opérationnel dans ce sens nous permet de minimiser les risques. […] En ce qui concerne l'Azerbaïdjan, nous n'avons plus de menaces internes » a tout d'abord déclaré le président azerbaidjanais en ouverture de la réunion. « Grâce aux activités menées il y a trois semaines, la souveraineté de l'Azerbaïdjan a été pleinement rétablie. L'opération, qui a duré moins d'une journée, a permis de désarmer complètement un contingent de plusieurs milliers d'hommes et d'établir un contrôle total sur le territoire ».
Toutefois, Ilham Aliyev a aussi reconnu implicitement que toute résistance n'était pas morte au Karabagh. « Aujourd'hui, le processus de nettoyage des territoires des bandes de bandits est en cours. Selon nos données, certains groupes se cachent encore dans ce territoire. Après le 20 septembre, il y a eu des provocations armées au Karabakh. Le territoire est assez vaste, avec des montagnes et des forêts, et nous aurons donc besoin de temps pour le débarrasser complètement de ces gangs ».
Revenant par ailleurs sur les propos d'Emmanuel Macron lors de ce sommet de Grenade, le président azerbaïdjanais s'est livré à une violente charge contre la France, allant jusqu’à l'accuser de génocide dans l'histoire de ses anciennes colonies. « La récente déclaration du Président français selon laquelle l'Azerbaïdjan a des problèmes avec le droit international ne peut que faire rire.[…] Comme le dit l'adage, il faut voir la bûche dans son œil avant de voir la paille dans l'œil de son voisin. Un million et demi d'Algériens ont été exterminés par le régime français simplement parce qu'ils étaient Algériens et musulmans. C'est un génocide ».