« L'Union européenne ne devrait pas s'engager dans le règlement du conflit dans le Haut-Karabagh », a déclaré dans une interview à RIA Novosti, le ministre d'État de la République autoproclamée d'Artsakh, Artak Beglaryan.
« Compte tenu de la pertinence du format de la coprésidence du groupe de Minsk et du rôle de la mission russe de maintien de la paix, nous pensons que la question du règlement du conflit du Karabakh ne doit pas faire l'objet de négociations avec l'union Européenne »
Artak Beglaryan a souligné que le dialogue est nécessaire, mais « ne doit pas interférer avec les relations actuellement compliquées entre la Russie et l'Occident », rappelant le format internationalement reconnu du groupe de Minsk en charge de la résolution du conflit.
Par ailleurs, selon le ministre d'État, le maintien de soldats de la paix russes dans la région est nécessaire, l'Azerbaïdjan se refusant à prendre en compte « les trois principes clairs proposés par les médiateurs internationaux : l'intégrité territoriale, le droit des peuples à l'autodétermination et le non-recours à la force ». Artak Beglaryan ne voit pas de règlement du conflit dans un avenir proche car les positions entre l'Artsakh et l'Azerbaïdjan sont « diamétralement opposées » notant qu'à ses yeux, l'Azerbaïdjan en fait une question de « prestige et d'ambition », lorsque pour le peuple du Karabakh, « c'est une question de vie ou de mort, celle de sa propre existence et de la justice historique ».