Les militaires azerbaïdjanais menacent les villageois : Arman Tatoyan

Région
07.06.2021

L'Ombudsman arménien Arman Tatoyan a publié une nouvelle déclaration, qui parle des actions illégales des soldats azerbaïdjanais et de leurs tentatives d'entraver les activités agricoles des résidents des villages frontaliers arméniens.

Selon Tatoyan, les troupes ennemies qui ont pénétré sur le territoire frontalier de l'Arménie dans la région de Gegharkunik arrêtent périodiquement les villageois de Verin Shorzha, Nerkin Shorzha, Norabak et Kut, les menacent, leur demandent des explications sur leurs déplacements, tentent de fouiller les voitures, empêchent les villageois de faire paître leur bétail dans les pâturages voisins qui se trouvent en territoire arménien, etc.

Un tel comportement est une violation directe du droit des citoyens à la liberté de mouvement et à la sécurité personnelle, souligne le défenseur des droits de l’homme. Le Bureau de l’ombudsman a reçu plusieurs rapports selon lesquels des dizaines de soldats azerbaïdjanais armés descendent périodiquement en voiture dans les pâturages du village de Verin Shorzha. Ils se comportent de manière extrêmement cynique, menaçant les villageois avec des armes. De plus, l'ennemi a établi des positions près de ces pâturages ces derniers jours, ce qui rend effectivement impossible l'utilisation de ces territoires pour l'élevage du bétail. Selon M. Tatoyan, la partie azerbaïdjanaise contrôle également les ressources en eau, qui sont une source d'irrigation et d'eau potable.

Le Défenseur des droits de l'Homme rappelle que les droits des résidents des localités frontalières de l'Arménie sont garantis par sa Constitution et les exigences internationales. Tout processus qui aboutit à une violation des droits des résidents ne peut être acceptable.

Depuis le 12 mai, des troupes azerbaïdjanaises se trouvent à proximité du Lac noir (Sev Lich), dans la région arménienne de Syunik, et tentent d'y prendre pied au détriment des territoires arméniens. La situation est similaire dans la région de Gegharkunik, près de Vardenis. Périodiquement, il y a des incidents à différentes sections de la frontière de l'État. Le 25 mai, un militaire contractuel des forces armées arméniennes a été tué à la suite d'un échange de tirs.

Et le 27 mai, à Gegharkunik, six soldats arméniens ont été capturés lors de travaux de génie. Le Premier ministre par intérim, Nikol Pashinyan, a qualifié l'incident d'enlèvement, car les militaires se trouvaient sur leur territoire.

Pendant cette période, plusieurs séries de pourparlers ont eu lieu avec la médiation de la partie russe. L'ennemi a quitté une partie du territoire, mais n'est pas pressé de se retirer complètement. L'Arménie a fait appel à l'OTSC (Organisation du traité de sécurité collective) et a demandé une assistance militaire à la Russie. Dans le même temps, les militaires arméniens ont pris le contrôle total des voies d'approvisionnement des troupes azerbaïdjanaises. Les dirigeants politiques et militaires disent vouloir résoudre le problème de manière pacifique mais sont prêts à recourir à la force si les négociations échouent.