" La France est prête à apporter son soutien, je parle d'abord de la libération des prisonniers de guerre et autres captifs, ainsi que d'autres détenus. La protection du patrimoine culturel du Haut-Karabagh et des régions environnantes est également une question très importante. Le patrimoine chrétien et musulman doit être préservé. En tant que co-président du Groupe de Minsk de l'OSCE, la France doit tout mettre en œuvre pour que les parties parviennent à la désescalade et au dialogue ", a déclaré le Président français Emmanuel Macron lors de la rencontre avec le premier ministre arménien par intérim Nikol Pachinian, à Paris, le 1er juin.
Il a précisé que la démarcation entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan devait se faire exclusivement par le dialogue et que le recours à la force devait être exclu dans tous les cas. " Les troupes azerbaïdjanaises doivent se retirer du territoire souverain de l'Arménie, et j'appelle à revenir aux positions existantes au 11 mai ", a déclaré M. Macron, ajoutant que la France est prête à aider à l'établissement du dialogue. M.Macron a noté que la France est comme toujours aux côtés de l'Arménie dans cette situation difficile.
« La France est aux côtés de l'Arménie et nous ferons de notre mieux pour apporter la stabilité et la prospérité à ce pays ». C'est ce qu'a déclaré à son tour le Président de l'Assemblée nationale française, Richard Ferrand, lors de son entretien avec le Premier ministre arménien par intérim.
Comme le rapporte le service de presse du gouvernement arménien, le président de l'Assemblée nationale française a ajouté que Paris accorde une attention particulière aux processus dans le Caucase du Sud et que l'Arménie, comme auparavant, peut compter sur la France aujourd'hui et à l'avenir.
Il a souligné le fait que l'Arménie est un pays ami pour la France. « Nous attachons une grande importance à l'expansion des relations bilatérales. Pendant la période difficile pour l'Arménie, nous étions en contact permanent avec nos collègues arméniens. Les députés français étaient du côté de l'Arménie. Nous continuerons à contribuer à surmonter les défis auxquels le peuple arménien est confronté », a assuré M. Ferrand.
De son côté, M. Pachinyan a souligné que l'Arménie a toujours bénéficié du soutien du pays ami qu'est la France. « Il ne s'agit pas seulement de politiciens. Selon les résultats d'une enquête menée en Arménie il y a un mois, la majorité des personnes interrogées considèrent la France comme l'amie de l'Arménie. Nous sommes, bien entendu, intéressés par une présence encore plus importante de la France en Arménie », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre arménien par intérim a attiré l'attention sur le développement de la présence des entreprises françaises en Arménie, ajoutant que la composante économique des relations bilatérales devrait devenir plus substantielle.
Abordant la situation dans le pays après la deuxième guerre du Karabakh, M. Pachinyan a noté que le principal problème est la situation sécuritaire autour de l'Arménie. Le Premier ministre par intérim a présenté les circonstances des incidents à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, notant que la France a exprimé sa position claire, sans ambiguïté et non trompeuse. Selon lui, l'Arménie, en coopération avec ses partenaires internationaux, tente de résoudre la situation frontalière de manière diplomatique.
Abordant le règlement du conflit du Karabakh, Nikol Pachinyan a souligné le rôle actif des coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE dans ce processus, notant la nécessité de la reconnaissance de l'indépendance du Haut-Karabagh par le Sénat français, ainsi que l'importance des décisions adoptées pour assurer le retour des prisonniers de guerre arméniens.
La partie française a de nouveau insisté sur la question de la protection de l'intégrité territoriale de l'Arménie, sur la nécessité d'un retour rapide des prisonniers de guerre détenus en Azerbaïdjan, sur la préservation du patrimoine culturel arménien au Karabakh et sur l'implication de l'UNESCO.
Il a été indiqué qu'un nouveau projet de résolution sur le retour des prisonniers de guerre arméniens est en cours de préparation à l'Assemblée nationale française, de même que la visite du groupe parlementaire d'amitié Arménie-France en Arménie est en voie de réalisation.
Lors de la réunion, les interlocuteurs ont discuté de la situation dans le Caucase du Sud, des élections qui auront lieu en Arménie, de la mise en œuvre des réformes démocratiques et d'autres questions.